Penske de nouveau accusé de tricherie avant l'Indy 500
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A une semaine de la tenue des 500 miles d'Indianapolis, Penske se retrouve une nouvelle fois accusé de tricherie pour deux de ses monoplaces.
Depuis 2019 et son rachat par Penske, l'IndyCar est dans une situation des plus paradoxales : son équipe la plus titrée a le même propriétaire que la discipline dans son ensemble ! En près de six décennies, Roger Penske a construit un empire de concessions automobiles, de location de camions mais aussi dans la compétition automobile. Son équipe, Team Penske, est ainsi présente en WEC, en IMSA, en IndyCar et en Nascar. C'est comme si la famille Agnelli était à la fois propriétaire de Ferrari et de la F1, tout en ayant le pouvoir réglementaire et sportif de la FIA !
En 2023, afin d'imiter sa rivale européenne, la F1, l'IndyCar a également lancé sa propre série sur Netflix, intitulée "100 Days to Indy". L'équipe Penske et ses pilotes sont naturellement des deux premières saisons. Mais la série a le mérite de ne pas occulter deux polémiques importantes. La première concerne la fin des 500 miles d'Indianapolis où le directeur de course a décidé de mettre un drapeau rouge à la suite d'un accident et permettre une relance sur un seul tour lancé. Cela avait permis à Josef Newgarden, pilote Penske, d'empêcher Marcus Ericsson de signer le doublé.
Mais la controverse fut bien plus importante la saison suivante, avec le scandale qui a vu l'équipe reconnue coupable d'avoir modifié le logiciel de ses monoplaces afin de leur permettre d'utiliser le "Push to Pass" en phase de relance de course, ce qui est interdit par le règlement. Josef Newgarden et Scott McLaughlin avaient été reconnus coupables de l'avoir utiliser lors des deux premières courses de la saison et avaient donc été disqualifiés plus de 60 jours après la tenue des dites courses.
Ce week-end, le paddock de l'IndyCar s'est rassemblé pour sa semaine la plus importante, avec les qualifications de sa course emblématique. Et une nouvelle fois, Team Penske s'est retrouvé accusé de tricherie avec la modification d'une pièce pourtant standardisée sur les monoplaces de Josef Newgarden et de Will Power. Celle de Scott McLaughlin ne fut pas concernée puisqu'elle fut détruite lors de la dernière séance d'essais avant le Fast 12, seconde partie des qualifications.
De plus en plus de voix dans le paddock se font donc entendre pour appeler à la nécessaire équité sportive. On peut effectivement s'étonner que la seule sanction est de renvoyer les deux pilotes en fond de grille, handicap qu'ils ont largement le temps de compenser en 500 miles de course. La polémique a encore amplifiée lorsque les journalistes présents sur place se sont rendus compte que la pièce en cause est belle et bien présente sur la monoplace avec laquelle Josef Newgarden s'est imposé en 2024 puisque celle-ci est désormais exposée au musée du circuit !
Voilà de quoi ne pas aider la popularité d'une discipline dont une seule course permet d'afficher une moyenne sur la saison de 1,3 million de téléspectateurs puisque la course du mois de mai attire à elle-seule cinq millions de téléspectateurs !