Mickey rejoint à son tour la F1

Deux poids lourds du divertissement s'associent : Disney, à travers sa mascotte Mickey, a décidé de s'associer à la Formule 1 à partir de 2026.

Depuis plus d'un an, la stratégie de Liberty Media est très claire : les enfants constituent une cible marketing prioritaire. Les deux premiers partenariats dans ce sens ont concerné Hot Wheels et Lego. La marque danoise a ainsi réalisé un tour de force marketing lors du Grand Prix de Miami avec sa parade des pilotes réalisées dans des monoplaces bi-place constituées de ses briques.

Mais dans le monde du divertissement Disney est tout simplement incontournable, tant la diversité de ses produits et services est large. Le conglomérat californien surfe ainsi sur la popularité de la course automobile avec sa franchise Cars. Quelle soit centrée sur la Nascar n'avait pas empêché des opérations promotionnelles pour la sortie du deuxième et du troisième opus de la saga qui met en avant Flash McQueen.

C'est donc tout naturellement que Disney et la F1 ont annoncé une collaboration à partir de la saison prochaine alors que la F1 est désormais suivie régulièrement par quatre millions d'enfants âgés de 8 à 12 ans dans l'Union Européenne et aux Etats-Unis. Mais cette fois-ci, Disney a décidé de promouvoir sa mascotte originelle, Mickey, qui est davantage mise en avant dans le merchandising du groupe que dans de nouveaux films. Il est donc prévu que la souris la plus célèbre au monde et ses amis seront mis en avant pour des expériences, du contenu et du merchandising les associant à la F1.

Mais ce rapprochement entre Liberty Media et la F1 pourrait avoir des conséquences sur un autre volet essentiel de la F1 : la retransmission télévisée. En effet, les droits de diffusion aux Etats-Unis sont aujourd'hui détenus par ESPN, filiale dédiée au sport de Disney. Or ce contrat, valorisé à 65 millions de dollars, arrive à son terme à l'issue de la saison actuelle et aucune annonce n'a été faite quant à une prolongation. Dans le paddock de Miami, Stefano Domenicali, le PDG de la F1, déclarait ainsi que plusieurs candidats différents s'étaient montrés intéressés. Avec l'accord du jour, on peut se dire que Disney a repris une longueur d'avance face à la concurrence.

Pour cette annonce, Libery Media a mis à contribution son bâtiment détenu en propre à Las Vegas et a fait appel à Romain Grosjean pour la séance photo. On peut imaginer que le pilote français, désormais cantonné à Lamborghini en IMSA et au statut de pilote-réserve de Prema en IndyCar, cherche ainsi à se positionner en tant qu'ambassadeur de la discipline alors qu'il est désormais installé en famille sur le continent américain.