Les équipes ont signé les nouveaux Accords Concorde mais pas la FIA

Pierre angulaire des accords commerciaux de la F1, les Accords Concorde ont été signés par toutes les équipes de Formule 1 avec Liberty Media mais pas encore par la FIA.

Depuis 1981, c'est le document qui régente toutes les règles commerciales de la F1. Les fameux Accords Concorde tirent leur nom de la Place de la Concorde de Paris, siège de la FIA. Si la durée traditionnelle est de cinq ans, il y eut des exceptions depuis leur origine. Ainsi la cinquième version s'étendit entre 1997 et 2007 tandis que la septième itération eut une durée de validité entre 2013 et 2020.

La version actuelle s'étend entre 2021 et 2025. Il était donc temps de trouver un nouvel accord pour assurer les règles commerciales à partir du 1er janvier 2026. Juste avant le départ du Grand Prix d'Australie, première épreuve de la saison, Liberty Media a publié un communiqué pour annoncer que toutes les équipes avaient signé la mouture proposée par le détenteur des droits commerciaux : "La Formule 1 peut confirmer que toutes les équipes ont signé les Accords Commerciaux Concorde 2026, qui assure la force économique de long terme du sport. La Formule 1 n'a jamais été aussi forte et toutes les parties prenantes ont vu des effets positifs et une forte croissance. Nous remercions toutes les équipes pour leur engagement au cours de ce processus pour trouver le meilleur résultat pour le sport."

L'élément majeur de cet accord concerne Cadillac, qui vient d'obtenir définitivement sa place sur la grille 2026. Le constructeur américain a dû régler une prime de 450 millions de dollars pour se faire une place dans le cercle fermé des équipes de F1. Cette somme sera répartie entre les dix équipes déjà présentes afin de compenser la baisse des revenus commerciaux qu'engendre l'arrivée d'une équipe supplémentaire. Certaines équipes avaient milité pour un montant encore plus élevé puisque les valorisations des équipes se sont envolées ces dernières années. Mais la puissance économique du constructeur américain ainsi que le potentiel qu'il représente d'encore davantage percer au pays de l'Oncle Sam ont permis d'arriver à ce compromis. Cadillac sera donc éligible aux versements de Liberty Media dès sa première saison.

Par contre, il est à noter que la FIA n'a pas signé l'accord et que les équipes n'ont pas encore signé le volet gouvernance, qui est de la responsabilité de l'institution basée à Paris. Cela est donc un nouvel épisode de la lutte de pouvoir entre Liberty Media et la FIA. Dans ce contexte, il n'est pas anodin que le groupe américain est annoncé la prolongation de Stefano Domenicali en tant que PDG pour cinq saisons supplémentaires alors que Mohammed ben Sulayem doit faire face à une nouvelle élection à la fin de l'année puisque son premier mandat de quatre ans arrive à son terme.