McLaren doit dire au revoir à Petrobras
L'inconvénient de s'associer avec des entreprises détenues par des gouvernements est que ces dernières doivent suivre les injonctions des personnes politiques qui les dirigent. C'est ce à quoi McLaren a dû faire face en voyant le départ soudain de Petrobras.
En temps ordinaire quand un sponsor décide de quitter une équipe de F1, cela se fait par la petite porte, sans trompette et fanfare. Ce n'est pas du tout le cas dans le cas de Petrobras, qui quitte McLaren avec effet immédiat, juste avant la tenue de son épreuve à domicile.
Pour le comprendre, il faut remonter au mois de mai lorsque le président nouvellement élu du Brésil, Jair Bolsonaro s'en était pris publiquement à ce partenariat : "En 2018, Petrobras a signé avec McLaren un contrat publicitaire de 782 millions de réals (NDLR : 170 millions d'euros), valable cinq ans. Pour le moment, la société, par décision de mon gouvernement, cherche un moyen de résilier le contrat. Bonne nuit à tous !"
A l'époque, nous avions présagé qu'il faudrait quelque peu de temps avant que la séparation ne soit consommée, en raison des implications légales et économiques en jeu. Il semblerait que les deux parties aient trouvé la faille en se célébrant le fait qu'elles "avaient conclu leur accord technique et de sponsoring d'un commun accord. Le partenariat a généré de claires avancées technologiques pour les carburants et les lubrifiants." Elles sont même allées jusqu'à poser les bases d'une future relation par l'intermédiaire de Zak Brown : "Nous souhaitons à Petrobras tout le succès et espérons les revoir dans notre sport à l'avenir."
Dans ces conditions, l'ensemble des parties prenantes peut donc ressortir de ce guêpier médiatique par le haut, en se félicitant d'avoir obtenu gain de cause en fin de compte. Il sera intéressant de voir quel sera le prochain fournisseur technique de McLaren alors que l'équipe s'apprête à vivre une nouvelle année de transition, en conservant le moteur Renault, avant de passer chez Mercedes en 2021.