Accord de grande envergure entre la F1 et Amazon

La F1 vient de nouer un accord technologique avec Amazon, qui comprend à la fois la communication d'informations supplémentaires auprès des fans mais cela va également contribuer à la définition des futures réglementations techniques.
Depuis l'arrivée de Liberty Media il y a un an et demi, la F1 a clairement lancé la bascule vers l'ère digitale, avec de nombreux investissements dans la production contenu, notamment à travers un partenariat avec Netflix, mais également avec la création du premier championnat d'eSports en passant par la diffusion de contenu en direct sur Twitter.
Mais l'accord avec Amazon annoncé ce week-end, dans le cadre du Grand Prix d'Autriche, concerne avant tout l'architecture technique de la discipline. En effet, il prévoit d'utiliser les services de cloud mis au point par le géant américain. L'ensemble des données de la discipline sera désormais hébergé dans les bases de données d'Amazon.
Au-delà du simple hébergement des données, c'est une véritable mise en valeur et montée en valeur ajoutée qui va être mise en place puisque les données ainsi stockées permettront d'alimenter les outils de calculs développés par Amazon. Un exemple d'une telle utilisation est de faire savoir aux téléspectateurs qu'elles sont les fenêtres idéales pour les changements de pneumatiques. Il sera également possible de savoir si un pilote a été au maximum des capacités de sa voiture pendant une séance ou s'il était davantage en mode économie.
L'impact de partenariat va également se faire sentir pour les équipes dans les années à venir car Liberty Media entend bien utiliser les super calculateurs d'Amazon pour définir au mieux les futures réglementations techniques, comme l'explique Pete Samara, le directeur de l'innovation et de la technologie digitale de la F1 : "Nous sommes très enthousiastes que notre division Formule 1 va pouvoir utiliser les charges de travail de haute performance des calculateurs d'AWS (Amazon Web Services). Cela va grandement augmenter la quantité et la qualité des simulations que notre équipe d'aérodynamiciens vont pouvoir mettre en place alors que nous sommes en train de travailler sur le développement de la nouvelle réglementation pour le design des voitures en Formule 1."
C'est une nette transition par rapport au mode de fonctionnement précédent où de nouvelles directives étaient mises en place en espérant qu'elles aboutiraient bien aux effets souhaités. Espérons que cela permettra d'avoir du véritable spectacle en piste et que cela évitera les incessants changements de réglementation technique, dans un sens ou dans l'autre.