Sepang a besoin d'investissements
Alors que les pilotes et les équipes se préparent pour le Grand-Prix de Malaisie de ce week-end, Razlan Razali, le directeur du circuit de Sepang, reconnaît que ce dernier est "fatigué" et qu'il a besoin d'être "remis en état."
De nouveaux concurrents
Pourtant lorsqu'il a fait son apparition au calendrier de la Formule 1, il se voulait être la nouvelle référence des circuits de par le monde. Hermann Tilke signait alors sa première oeuvre, reléguant loin derrière les standards des vieillissants circuits européens.
Mais c'était il y a déjà douze ans et Bernie Ecclestone s'est depuis lancé dans une course à l'exotisme en accumulant les pays asiatiques (Chine, Bahrein, Singapour, Abu Dhabi, Corée...). C'est pourquoi Razlan Razali reconnaît que "nous en sommes encore à la version 1 mais je ne dis pas que Sepang doive être comme Abu Dhabi, qui en est déjà à la version 1001. Mais au moins, nous devons être au niveau de Shanghai et de Bahrein."
60 millions de dollars de travaux
Ces derniers sont rentrés en concurrence avec le tracé malaisien, mettant en lumière les dommages causés par le climat extrême de la région. Ainsi la toiture de la tribune située dans la ligne droite doit être remise en état : "la membrane de la toiture de notre tribune principale a déjà dépassé sa date de péremption." Les sommes en jeu ne sont pas négligeables puisque Razlan Razali estime que le montant des travaux devraient avoisinner les 60 millions d'euros. Certes à côté des 27 milliards dépensés par Abu Dhabi pour son complexe hors norme, cela peut paraître peu mais ce n'est pas l'avis du principal intéressé : "sans cette somme, nous avons réussi à améliorer le paddock, où Bernie se rend régulièrement. Mais, plus sérieusement, beaucoup doit être fait, il y a des trous par endroit et ils doivent être réparés."
Cela fait écho, avec beaucoup de retard, aux remarques formulées il y a trois ans par Bernie Ecclestone, déplorant que le circuit "soit devenu comme une vieille maison qui a besoin qu'on refasse la décoration. Le circuit en lui-même est très bien mais c'est la structure générale qui est en cause. Il y a des déchets partout et ce n'est pas vraiment un bon signe pour la Malaisie. Nous sommes diffusé sur toutes les télés du monde et cela doit être beau, comme c'était le cas au début."
Regagner le soutien des politiques
Razlan Razali veut aussi bénéficier du retour de Lotus (qui appartient désormais au constructeur locale Proton) et de l'investissement de Petronas pour renouer avec le soutien politique qu'avait connu l'épreuve "pendant les quatre ou cinq premières années. Peut-être qu'avec les changements à la tête de l'Etat, quelques ministres ont pensé que Speang et les sports automobiles n'étaient pas important pour la Malaisie. Je pense qu'avec la présence de Lotus F1 sur la grille et de Fairuz Fauzy, l'intérêt du gouvernement revient. S'ils acceptent notre demande de fonds, nous pourrons nous mettre à travailler immédiatement et remettre Sepang à niveau pour la saison prochaine."
En attendant, le dirigeant doit espérer que cette course ne finisse pas en fiasco, comme la saison dernière, lorsqu'un orage très important et le crépuscule avaient empêché la course de se terminer.