Sahara Force India préfère Adrian Sutil à Jules Bianchi
Les négociations auront été longues et laborieuses. Si Jules Bianchi a longtemps été pressenti, c'est finalement Adrian Sutil qui a présenté le plus d'apport financier pour retrouver un baquet dans une écurie qui l'avait licencié fin 2011.
Alors que l'écurie s'évertuait à annoncer depuis des semaines que son choix de pilote ne serait pas dicté par des choix financiers, le fait qu'il faille attendre fin février pour obtenir une officialisation parle de lui même...
Pourtant, l'écurie maintient son discours officiel, comme le montrent les propos de Vijay Mallya : "La décision pour notre duo de pilotes n'a pas été facile et nous y avons beaucoup reflechi lors des derniers mois. Cela a été très serré mais, au bout du compte, nous avons pensé que l'expérience et les liens historiques d'Adrian avec l'équipe lui ont donné l'avantage. Cela va nous permettre de nous le plus de chances possibles pour réaliser nos ambitions pour la saison à venir. S'il peut revenir dans sa forme exceptionnelle de la seconde moitié de 2011, je suis confiant que nous pourrons être au même niveau qu'à la fin de 2012."
Néanmoins, malgré toutes ces déclarations, le nerf de la guerre a été l'apport financier que les deux prétendants pouvaient fournir à une écurie, qui souffre de deux copropriétaires ayant de graves difficultés financières au sein de leurs autres entreprises. A ce jeu, c'est donc Adrian Sutil, qui a su présenter le plus d'apport en cash, ce qui a donc fait pencher la balance.
En effet, il bénéficie du soutien de sponsors allemands qui l'ont suivi depuis de nombreuses années, notamment Capri-Sun et Medion. A l'inverse, Jules Bianchi, qui occupait le poste de troisième pilote de l'écurie l'an dernier, bénéficiait du soutien de Ferrari, qui pouvait proposer une réduction sur le prix d'un potentiel moteur en 2014. Entre une injection de cash dès 2013 et une réduction de la facture en 2014, les dirigeants ont donc fait leur choix.
Il restera à voir le pilote allemand sera bien en mesure de pouvoir participer à l'ensemble des courses alors qu'il a écopé d'un an et demi de prison avec sursis dans le cadre du coup de bouteille cassée qu'il avait donné à Eric Lux, le copropriétaire de Lotus après le Grand Prix de Chine 2011. A n'en pas douter, le management du pilote a dû contacter les différents pays concernés (notamment les Etats-Unis) pour assurer la présence du pilote.
C'est peut-être pour cette raison que Sahara Force India ne veut pas couper totalement les ponts avec le jeune pilote français, comme le déclare Vijay Mallya : "Quant à Jules Bianchi, il nous a énormément impressionné par sa vitesse et son travail. J'espère que nous pourrons continuer à travailler avec lui cette année afin de l'aider à se développer en tant que futur pilote de Grand Prix." Cela pourrait donc se concrétiser par une prolongation en tant que troisième pilote, ce qui pourrait lui donner du temps de roulage les vendredi matin.
Mais son agent, Nicolas Todt, pourrait être tenté de faire le forcing du côté de Marussia, où Luiz Razia semble mis en difficulté par ses sponsors, qui tardent à honorer leurs obligations.