Ecclestone s'inquiète des protestations à Bahrain
Les deux révolutions populaires en Tunisie et en Egypte pourraient créer d'autres soulèvements populaires dans les pays du Golfe. Ainsi des manifestations ont déjà été réprimées à Bahrain, ce qui pourrait remettre en cause la tenue du Grand-Prix de Formule 1 dans moins d'un mois.
Ainsi Bernie Ecclestone a affirmé au Daily Telegraph qu'il n'était pas parvenu à entrer en contact avec le prince héritier Salman ibn Hamad ibn Isa Al Khalifa : "Il est un peu occupé, comme vous pouvez l'imaginer. Donc je ne sais pas exactement ce qui se passe. Le danger est flagrant, non ? Si certaines personnes voulaient faire du bruit et obtenir une reconnaissance mondiale, cela serait facile, non ? Vous commencez à créer un problème sur la grille de départ de Bahrain et vous avez une couverture mondiale."
Les tensions actuelles ont été déclenchées par la mort de deux manifestants causées par la police anti-émeute. Les manifestations de lundi ont ainsi été appelées "Jour de Rage" et les manifestations se sont emparés des réseaux sociaux (comme cela avait pu être le cas en Tunisie et, dans une moindre mesure, en Egypte) pour appeler à des manifestations anti-gouvernementales.
Pourtant dans l'Index de l'Instabilité publié par Time, le régime d'Hamad bin Isa al-Khalifa était l'un des moins menacé puisque le standard de vie est élevé et le gouvernement n'est pas gangréné par la corruption. Néanmoins, Bahrain souffre de problèmes économiques importants de par le fait que ses réserves de pétrole sont au plus bas. Il n'est donc pas en mesure de profiter de la manne pétrolière pour assurer le développement économique du pays. A l'instar de ce que Dubai a lancé, Bahrain a entrepris de devenir une destination touristique, notamment grâce à la tenue d'un Grand-Prix de Formule 1.
A l'heure actuelle, la tenue de la première manche du championnat du monde n'est pas menacée : "Le prince héritier est une personne très réaliste. Je n'ai jamais eu de problème dans le passé à Bahrain et je suis content de marcher dans la ville. Mais nous ne savons pas maintenant. Le monde change. Comme je le dis, je vais parler avec le prince héritier plus tard. Nous regardons les événements de près. Nous ferons confiance à ce qu'ils pensent être la bonne chose à faire."
Les équipes doivent rejoindre le pays pour des essais privés dans la semaine qui précède le Grand-Prix, à savoir entre le 3 et le 6 mars. D'ici là, la situation a le temps d'évoluer dans un sens comme dans un autre et il est certain que la décision de la tenue ou pas de l'événement sera prise le plus tard possible afin de ne pas compromettre les intérêts économiques et sportifs en jeu.