Minimum syndical pour Lewis Hamilton et Mercedes

Publié le par Matthieu Piccon

Le psychodrame est terminé : la grille est bien complète, avec l'annonce de la prolongation du contrat de Lewis Hamilton ! Mais la durée est quelque peu surprenante.

Ca y est, c'est officiel : Lewis Hamilton sera bien un pilote Mercedes en 2021. A un mois du dévoilement de sa nouvelle monoplace, l'équipe a donc confirmé qu'elle avait fini par trouver un accord avec son pilote-vedette. Si cette issue ne posait que très peu de doutes, elle aura été bien plus longue que l'accoutumée. Les différentes parties ont beau jouer d'indiquer que la pandémie et la saison particulière que l'on vient de vivre ont perturbé les discussions, qui sont d'habitude clôturées pendant l'été. Finalement, elles ont fini par se mettre d'accord sur le plus petit dénominateur commun, à savoir une prolongation d'une seule saison. 

Pourtant, ce nouvel accord est à la fois de court et de long terme puisqu'il a également été décidé de mettre en place une fondation commune afin d'assurer la promotion de la diversité, à tous les niveaux, dans les sports automobiles. Markus Schäfer, le président non exécutif de l'exécutif, a ainsi commenté : "Lewis est une personnalité chaleureuse qui se préoccupe du monde autour de lui et il veut avoir un impact. En tant qu'entreprise, Mercedes-Benz parcage ce sens des responsabilités et est fier de s'engager dans une nouvelle fondation conjointe pour améliorer la diversité dans les sports automobiles. Nous ouvrir au sport à des groupes sous-représentés sera un facteur de développement à l'avenir et nous sommes déterminés à avoir un impact positif."

On peut donc imaginer que Lewis Hamilton poursuive sa trajectoire des années passées en étant le clair favori pour décrocher le titre mondial, pour établir le nouveau record de huit titres pour un même pilote. Cela laissera alors deux options pour 2022, où la réglementation technique sera fortement chamboulée : soit le pilote, âgé de 36 ans depuis le 7 janvier, souhaite découvrir cette nouvelle risque, au risque de perdre sa couronne si sa Flèche d'argent est moins dominatrice, soit il décide de se retirer au fait de sa gloire, avec tous les records dans les livres d'histoire afin de se concentrer sur de nouveaux challenges.

Cette seconde option parait d'autant plus probable que Mercedes aura également à cœur de préparer la suite et de s'appuyer sur un nouveau pilote capable de la porter dans les années à venir. C'est d'autant plus aisé qu'elle en dispose déjà d'un dans son giron, George Russell, qui aurait pu l'emporter lors de son unique passage au volant de la Mercedes à Bahreïn sans l'imbroglio dans les stands. Celui-ci peut donc espérer une troisième et dernière année de purgatoire chez Williams afin d'être enfin promu au sein de la maison-mère.

Mercedes et Lewis Hamilton ont donc quelques mois supplémentaires pour réfléchir posément à l'avenir qu'ils souhaitent construire ensemble. D'autant plus que le contexte économique est très changeant en cette période de crise mondiale. L'une des interrogations est évidemment liée à l'implication de Mercedes, désormais actionnaire minoritaire de l'équipe qui porte son nom alors que le groupe allemand est en pleine transformation. Il a ainsi annoncé la semaine dernière qu'il allait abandonner le nom Daimler au profit de sa marque la plus connue dans le cadre de la mise en bourse de sa filiale dédiée aux poids lourds et aux bus.

On comprend donc mieux dans ce contexte que les deux parties n'aient pas souhaité s'engager sur le long terme pour l'instant.

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