La F1 va basculer à 100% sur Sky au Royaume-Uni en 2019
Un nouveau bastion tombe : à partir de 2019, la F1 sera en exclusivité sur une chaine payante, Sky, au Royaume-Uni. L'Allemagne reste l'un des rares pays où il est possible de regarder la F1 sur des télévisions gratuites.
Une première étape a été franchie en 2012 lorsque la BBC a passé un accord avec Sky pour alléger sa facture liée à la couverture de la F1. La télévision publique britannique s'était alors contentée de dix courses diffusées en direct et seulement des directs pour le reste.
Pour la saison 2016, la BBC a préféré complètement jeter l'éponge, en cédant le reste de ses droits à une autre télévision gratuite, Channel 4. Celle-ci bénéficie de la durée de contrat initialement prévue, soit entre 2016 et 2018.
Mais cette répartition va s'arrêter à partir de 2019 puisque Sky a obtenu de la FOM une exclusivité de la couverture en direct pour les six saisons suivantes. Une seule exception a été prévue, à savoir le Grand Prix de Grande-Bretagne à Silverstone afin de ne pas trop frustrer le public britannique. Le Royaume-Uni va donc se retrouver dans la même situation que la France, qui a basculé dans le paiement avec le remplacement de TF1 par Canal+. De même, le public espagnol doit se contenter d'une diffusion payante sur Movistar.
Parmi les grands pays, seule l'Allemagne conserve donc une diffusion en direct gratuite, même si Sky propose également ses services outre-Rhin. Le groupe de Rupert Murdoch dispose également de la couverture en direct pour l'Italie alors que la Rai doit se contenter de seulement dix courses.
La FOM a donc clairement fait le choix de favoriser la diffusion payante puisque les chaines à péage sont en mesure de verser davantage pour les droits télévisés que les chaines gratuites. Mais cette stratégie n'est positive qu'à court terme puisqu'une telle barrière tarifaire empêche de toucher la prochaine génération de fans, surtout que l'utilisation des médias sociaux est très limitée pour justement privilégier le contenu créé par les chaines accréditées.
Une telle stratégie semble pourtant quelque peu difficile à expliquer aux sponsors, qui investissent dans le sport avant tout pour bénéficier d'une exposition médiatique mondiale de grande envergure.