Quel avenir pour le Grand-Prix de Turquie ?

Publié le par Matthieu Piccon

Brawn-GP---Istambul-Park.jpgNous en parlions déjà au mois de décembre, les négociations n'ont pourtant toujours pas trouvé une issue positive : le Grand-Prix de Turquie n'est toujours pas assuré de son avenir. Au coeur des négociations, le prix demandé par Bernie Ecclestone pour qu'Istambul conserve sa place au calendrier de la Formule 1. Le grand argentier britannique semble être resté sur sa demande d'il y a six mois : un doublement du montant demandé, pour atteindre 26 millions de dollars !

L'épreuve disputée le week-end dernier était pourtant l'occasion pour les différentes parties en présence de s'installer autour d'une table et de conclure un accord. C'est ainsi que Bernie Ecclestone a rencontré de nouveau le ministre des sports Faruk Nafiz Özak mais également le ministre des Finances Mehmet Simsek.

Yunus Akgül, le directeur pour la Jeunesse et les Sports, était également présent à la réunion et nous éclaire sur l'avancement des discussions : "La Turquie veut absolument accueillir ces courses et tout se met en place pour que cela ait lieu. Après ces discussions, les deux parties comprennent les positions de l'autre et les discussions devraient se terminer d'ici deux mois. Nénanmoins, payer 26 millions de dollars pour cet événement tous les ans est très lourd. Le chiffre est très élevé. C'est la raison pour laquelle nous avons approché l'accord sous un angle différent. Notre dernière offre demandait à Bernie Ecclestone qu'il renonce aux droits commerciaux sur l'Istambul Park et nous garantissons que la piste sera réservée à l'organisation trois semaines avant l'événement et pendant les courses. En échange, nous voulons qu'il revienne avec une nouvelle offre."

Il est compréhensible que la Turquie soit prête à mettre à disposition la piste trois semaines avant l'événemet : mis à part la Formule 1 peut d'épreuves se disputent sur le circuit stambouliote, dont l'accès n'est pas aisé et qui provoque à chaque fois d'importants bouchons lors des week-ends de course. Cela conduit à des tribunes quasi vides. Pour l'édition 2010, les chiffres évoqués pour le dimanche approchent seulement les 8.000 spectateurs. Autant dire qu'on ne peut pas dire que l'épreuve turque n'attire pas les foules. Les rentrées de billeterie ne sont pas élevées. Or c'est précisément Bernie Ecclestone qui reçoit cette manne. C'est pourquoi il demande une augmentation des frais d'inscription au championnat pour compenser le manque à gagner lié à la billeterie.

Récemment, il indiquait avant l'épreuve qu'il était confiant que l'épreuve serait maintenue dans les années à venir, signe que les négociations vont dans le bon sens.

Publié dans Circuits, Turquie, Istanbul

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