Luca di Montezemolo parti pour rester chez Ferrari
S'il a eu des ambitions sur la scène politique italienne, Luca di Montezemolo préfère conserver son poste de président de Ferrari. Il a donc décidé de soutenir le Premier Ministre sortant, Mario Monti, lors des prochaines élections.
Il avait créé le think tank Italia Futura en 2009 et a annoncé en septembre dernier que ce dernier allait devenir un véritable parti politique. Néanmoins, il n'est pas parvenu à avoir l'impact sur la scène politique nationle qu'il escomptait au départ. Il s'est donc rangé derrière l'Agenda Monti per l’Italia.
Il a ainsi déclaré à La Repubblica qu'il ne serait pas candidat aux élections de février prochain : "Je ne serai candidat à aucun siège. Je vais laisser de la place aux nombreuses personnes compétentes qui ont soutenu et travailler pour l'association au fil des années. Ce n'est que justice qu'ils soient les principaux acteurs. Italia Futura est sur le point de devenir quelque chose de beaucoup plus large et divers et je n'en serai pas le leader. Evidemment, cela sera ma maison politique, celle des dizaines de milliers d'associés d'Italia Futura et des millions de voteurs qui la choisiront. Je vais la soutenir avec détermination avant et après les élections mais dans une position qui ne mènera à aucune suspicion de conflits d'intérêt."
Cependant, en affirmant qu'il n'a pas d'ambition politique, Luca di Montezemolo fait... peut-être précisément preuve d'une science politique importante. En effet, les sondages ne sont actuellement pas favorables à l'actuel Premier Ministre, seulement crédité de 23% des opinions alors que le Partito Democratico en rassemble 36%. Luca di Montezemolo n'a donc aucun intérêt à vouloir être le leader d'un mouvement pour l'instant minoritaire alors qu'il peut continuer à bénéficier de l'aura apporté par sa présidence au sein de la mythique Scuderia.
De cette position, il ne manque d'ailleurs pas de faire des gestes politiques, comme lors du Grand Prix d'Inde, lorsque les monoplaces de Fernando Alonso et Felipe Massa arboraient un drapeau de la marine italienne en signe de soutien à deux marins emprisonnés dans le pays. De même, l'ancien président du groupe Fiat a occupé par le passé le poste de dirigeant du Medef italien.
A l'heure actuelle, il préfère donc livrer ses pensées politiques sur l'avenir de la Formule 1 : possibilité d'avoir une troisième voiture, les voitures-clients, le retour des séances d'essais, le départ à la retraite de Bernie Ecclestone...