L'Inde perd son Grand Prix en 2014
Bernie Ecclestone a commencé à alléger le calendrier 2014 : la première victime est l'Inde, qui devrait toutefois retrouver une place au calendrier 2015.
Des doutes sur la pérennité de l'épreuve indienne avaient été émis ces dernières semaines. Le principal grief contre l'épreuve était le système de taxes mis en place par le gouvernement indien, synthétisé par Vijay Mallya, le copropriétaire de Sahara Force India : "Oui, il y a un problème avec les autorités fiscales indiennes. Ils disent : "Si vous réalisé x de chiffre d'affaires en 19 courses lors d'une saison de Formule Un, avec une d'entre elles en Inde, vous devriez être taxés à hauteur d'1/19ème de ce chiffre d'affaires en Inde."
Les équipes et la FOM ne sont évidemment pas du même avis et la solution trouvée jusqu'à présent était que le promoteur, Jaypee Sports, réglait la note à la place des équipes et de la FOM. Celle-ci attenait près de trois millions d'euros, auxquels il faut ajouter les 45 millions de dollars versés à Bernie Ecclestone pour avoir le droit d'accueillir la F1.
Ce dernier avait évoqué lors du dernier Grand Prix de Hongrie qu'il y avait peu de chance que l'épreuve se déroule en 2014 pour des raisons "très politiques". Néanmoins, il a affirmé aujourd'hui à l'agence de presse indienne IANS que ce sont davantage des problèmes de dates qui ont poussé à l'annulation de l'édition 2014 : "Lorsque nous avons signé un accord de cinq ans avec Jaypee, nous voulions que l'Inde soit dans la première moitié de la saison et Jaypee voulait que ça se déroule en octobre. A l'époque, nous leur avons accordé cela mais il semblerait mainteant que nous aurons la course au début de la saison 2015. C'était trop proche. C'est pourquoi, après avoir parlé avec les promoteurs, nous pensons qu'il vaut mieux ne pas avoir de course en 2014 et en avoir une en 2015."
Il est donc probable que, lorsqu'il effectuera son retour, le Grand Prix d'Inde soit placé dans la première partie de la saison, avec la première tournée en Extrême-Orient (Australie, Malaisie, Chine et Bahrain), ce qui permettra d'alléger quelques peu les déplacements des écuries pendant la saison.
Mais surtout cela permet de d'ores et déjà baisser le nombre d'épreuves pour 2014 : aux 19 courses disputées, trois autres doivent faire leur apparition l'an prochain : le New Jersey, la Russie et l'Autriche. Avec la disparition de l'Inde pour 2014, il n'en reste donc plus que 21 candidats pour 20 places au maximum acceptées par les écuries. Il reste donc une course à "éliminer". Celle-ci pourrait être le New Jersey, qui avait déjà dû passer son tour en 2013. Malgré tout, les organisateurs locaux réaffirmaient récemment qu'ils disposaient d'un nouveau contrat de quinze ans avec la F1... L'autre "candidat" à la disparition est la Corée du Sud, qui est un cauchemar logistique pour les écuries et les fans tout en ayant un impact financier très important sur la région.
Le conseil mondial de la FIA a lieu en septembre et devrait permettre de trancher définitivement un calendrier qui a connu d'importantes modifications depuis son premier jet.