Jules Bianchi nous raconte son début de saison
Grâce à son partenariat avec Fan-F1.com, Businessf1.fr est en mesure de vous faire vivre le Grand Prix de Silverstone de l'intérieur. Nous sommes donc parti à la rencontre de Jules Bianchi, le pilote Marussia.
Après déjà sept courses en F1, le Nicçois peut déjà voir les différences avec les catégories de promotion qu'il a connu (F3, GP2 et World Series by Renaut) : « Je suis beaucoup plus occupé qu’à l’époque, j’ai beaucoup plus de choses à faire. Après dans la gestion du week-end et de l’entente avec l’équipe, c’est quasiment pareil qu’à l’époque du GP2 ou des World Series by Renault. »
Mais ces différences ne s'arrêtent pas seulement à ce qui peut se passer sur les circuits. C'est également l'ensemble de la préparation d'une course qui est différente puisque le personnel impliqué dans une écurie de F1, si modeste soit elle, est sans commune mesure avec ce qui peut avoir dans les autres catégories :« Il y a beaucoup plus d’échanges. En fait, c’est surtout parce qu’il y a beaucoup plus de personnes autour de la table. Avant je parlais avec un seul ingénieur alors que maintenant il y en a beaucoup plus autour de moi. Donc c’est à moi de m’adapter »
La F1 en tant que telle n'est pas la seule chose à laquelle il doit s'adapter. En effet, il a dû faire face à une préparation tronquée par rapport à son coéquipier, Max Chilton, puisqu'il n'a été nommé que très tad au cours de l'hiver : « Oui clairement, ça n’a pas été évident pour moi parce que je suis arrivé très tard dans l’équipe. Je n’ai pu faire qu’un jour et demi d’essais avec l’équipe avant le début de la saison. C’était donc clairement difficile mais finalement je me suis intégré très vite dans l’équipe. Après la première course, ça c’est très bien passé. Donc ça n’a pas été un très gros souci. »
Il a également dû faire face à une culture anglo-saxonne alors qu'il avait couru pour des écuries françaises auparavant (ART GP en F3 et GP2, Tech1 Racing en World Series by Renault : « Je m’étais déjà habitué à travailler avec d’autres nationalités avec Force India. C’est une équipe anglo-indienne, enfin plus anglaise qu’indienne. Donc c’est quelque chose auquel j’étais déjà un peu habitué. Mais ici je me sens très bien, l’ambiance dans l’équipe est très bonne. Donc ce n’est pas quelque chose sur lequel j’ai passé trop de temps à me poser des questions. »
Malgré ces difficultés initiales, cela ne l'a empeché de réaliser un très beau début de saison, qui a été largement remarqué par les fans et les personnes importantes du paddock : « Pour l’instant, c’est mieux que ce que j’espérais. Je pense qu’on a très bien travaillé dès le début en Australie. Là-bas je fais une très bonne course avec un très bon temps en course. Ensuite, en Malaisie, je fais une super qualif et une très belle course. Donc clairement je suis satisfait. Après, c’est vrai, on a eu plus de problèmes mais ce n’est que le début. On est là où on doit être. »
Lui, qui fait toujours partie de la Ferrari Driver Academy, il se mèle à une autre écurie de pointe, McLaren, puisque Marussia dispose d'un partenariat technique avec l'écurie de Woking : « C’est quelque chose de très important pour moi puisque dans la préparation d’un pilote, la connaissance de nouveaux circuits est très importante. Pour apprendre de nouveaux circuits, c’est vraiment quelque chose d’essentiel. Donc c’est vraiment une très bonne chose qu’on puisse profiter de ce partenariat pour se préparer au mieux pour chaque course. »
Je fais toujours partie de leur Academy, je continue à me préparer physiquement avec eux, j’ai toujours d’excellentes relations avec eux mais ça ne bloque pas du tout dans ma carrière et je suis sur un pied d’égalité avec Max.