Chandhok inaugure le circuit de Corée avec une Red Bull
Depuis quelques saisons, les écuries de Formule 1 ont pris l'habitude de réaliser de nombreuses démonstrations en pleine ville de leurs monoplaces.
Bien sur, elles n'utilisent pas les monoplaces pilotées par leurs pilotes titulaires en course puisque cela est tout simplement interdit par le réglement : il ne faudrait pas qu'elles profitent de ces démonstrations pour tester de nouvelles améliorations alors que les essais en cours de saison sont désormais interdits.
Celui réalisé par Red Bull en Corée ce vendredi est quelque peu différent de ceux que l'écurie autrichienne réalise en temps ordinaire : il s'agissait d'inaugurer le nouveau circuit de Yeongam, qui doit accueillir le plateau de Formule 1 à la fin du mois d'octobre.
Afin de ménager la susceptibilité des uns et des autres, alors que l'écurie de Christian Horner est en pleine lutte pour les deux titres de champions du monde, celle-ci a fait appel à l'un de ses anciens poulains au sein du Red Bull Driver Development, à savoir Karun Chandhok, plutôt qu'à l'un de ses pilotes titulaires, Mark Webber ou Sebastian Vettel.
Le pilote indien a tenu préciser qu'il était toujours le pilote réserve de l'écurie HRT : "Merci à mon équipe, HRT F1, de m'avoir laissé accomplir cet essai de démonstration." Il faut dire qu'il s'est contenté du minimum syndical sur le circuit coréen puisqu'il n'a parcouru qu'un seul tour du tout nouveau circuit. Il n'a pas manqué de souligner les travaux qui restaient à faire avant l'arrivée des avions-cargos qui transportent le matériel des écuries : "Les garages et les batiments destinés aux écuries ont l'air à peu près fini et ils sont grands : je pense que les écuries vont devoir emmener près de 30% de meubles en plus pour les remplir ! Les tribunes ont l'air raisonnablement terminées. La piste en elle-même a besoin d'encore un peu de travail pour l'asphalte et les courbes mais les organisateurs sont confiants quant au fait qu'ils seront prêts à temps."
Mais nous nous sommes laissés dire que si les écuries devaient emmener davantage de matériel que d'habitude, c'est que les organisateurs pourraient avoir du mal à terminer toutes les infrastructures en temps et en heures et que les écuries pourraient, par exemple, devoir emmener avec elles les éviers de cuisine... Il vaudrait mieux que ces rumeurs ne soient pas vraies car elles pourraient ne pas être du tout du goût de Bernie Ecclestone, qui aime que les paddocks des circuits affichent leur faste.
Une des règles édictées par la FIA est que la dernière inspection des travaux doit avoir lieu au plus tard 90 jours avant la tenue de l'événement. Autant dire que pour une course qui doit avoir lieu le week-end du 22 octobre prochain, cette date est largement dépassée. Heureusement que la FIA précise que cette limite est davantage donnée à titre indicatif et n'est pas obligatoire. De plus, si la Corée devait finalement renoncer à organiser l'épreuve cette année, elle perdrait, en plus de la pénalité financière prévue dans son contrat avec la FOM, sa place au calendrier de la saison prochaine. A n'en pas douter, les dirigeants politiques feront tout ce qui est en leur pouvoir pour aider les organisateurs à tenir les délais afin de participer au rayonnement du pays au Matin calme.