Après Londres, New York...
En juin dernier, Bernie Ecclestone affirmait qu'il était prêt à soutenir financièrement une épreuve à Londres. Aujourd'hui, il déclare la même chose pour New York. Dans les deux cas, son actualité judiciaire en Allemagne est chargée...
Cela fait des décennies que Bernie Ecclestone cherche à obtenir une course à New York afin d'implanter durablement la Formule 1 aux Etats-Unis. La capitale économique du pays présente également l'intérêt de permettre d'amortir les coûts de déplacement engendrée par la course de Montréal.
Il pensait arriver au but en octobre 2011 lorsqu'il a signé un contrat de dix ans avec le New Jersey pour un Grand Prix à partir de la saison 2013. Néanmoins, par la suite, les choses ne se sont pas passées comme prévu. Comme les différentes échéances prévues n'ont pas été respectées, la FOM a décidé, un an plus tard, de déchirer son contrat existant afin de repartir sur de nouvelles bases de négociations.
Les mauvaises se sont succédées au cours des mois, avec les départs de Trip Wheeler, le directeur marketing de l'organisation, et de Michael Cummings, alors directeur financier. Cela a mené à de nombreuses spéculations dans les médias que l'épreuve était morte-née et qu'elle n'aurait jamais lieu. Une première bonne nouvelle a été l'annonce de la nomination de Chris Pook en tant qu'assistant spécial du directeur de l'épreuve, Leo Hindery Jr.
Chris Pook est une figure des sports automobiles aux Etats-Unis puisqu'il a longtemps été le promoteur de l'épreuve d'IndyCar de Long Beach. Cela a fait naitre d'autres rumeurs selon lesquelles les dirigeants de Long Beach pourraient décider de ne pas aller au-delà du contrat actuel avec le championnat de monoplaces américain au profit de la F1.
Aujourd'hui, Bernie Ecclestone se sert d'une de ses sorties médiatiques dont il a le secret pour annoncer qu'il serait prêt à devenir lui-même le promoteur de l'épreuve new-yorkaise pour que celle-ci ait une chance de voir le jour. Il a ainsi répondu auprès du magazine américain Autoweek s'il parlait bien de l'épreuve en question : "Je n'exclus pas d'acheter un promoteur de la course. La réponse est oui. Nous pourrions faire quelque chose à New York. Nous n'avons pas besoin de posséder le promoteur mais nous serions heureux de le faire si besoin."
L'une des principales contraintes pour l'épreuve est, bien entendu, la question de son financement. En ces temps de gel des budgets fédéraux et des Etats, il est très difficile d'obtenir des subventions locales pour ce genre d'événements, même si Austin est parvenu à le faire : "Ils ne vont recevoir aucun fonds du gouvernement pour la course mais le gouvernement devrait vraiment les soutenir. Nous travaillons dur là-dessus."
Cela rappelle sa sortie lorsqu'il avait déclaré qu'il était prêt à financer les 35 millions de livres sterling nécessaires à la tenue d'une épreuve dans les rues de Londres et autour du stade olympique. Ce projet n'est pas allé plus loin que la déclaration d'intention puisque le comité en charge du reclassement des infrastructures construites pour les Jeux Olympiques a préféré misé sur le football plutôt que sur une telle épreuve.
Mais surtout, cela lui permet de créer un contre-feu médiatique, qui permet de faire quelque peu oublier les nouvelles parues la semaine dernière selon laquelle le parquet de Munich aurait bouclé son enquête autour de Gehrard Gribkowsky et qu'il aurait tranché de le faire comparaitre devant un juge. Or une mise en examen n'est jamais une bonne chose lorsqu'on compte lancer une introduction en Bourse...
Quant au sérieux de ses intentions dans le cas de New York, il suffit de lire dans la même interview ses commentaires sur sa dernière expérience en date, lorsqu'il avait acheté le promoteur du Grand Prix d'Istanbul en 2007 : "Je pensais qu'Istambul était un bon endroit pour une course mais cela s'est révélé être une mauvaise affaire. Je n'acheterai pas une nouvelle fois un promoteur existant."