Liberty Media n'a fait aucun versement aux équipes en 2020

Les comptes de Liberty Media révèlent qu'aucun paiement n'a été effectué aux équipes sur les deux premiers trimestres de l'année 2020 tandis que les revenus du propriétaire de la F1 se sont effondrés de 96% sur la période.
Depuis début juillet, les équipes de F1 sont prises dans un tourbillon de courses, avec deux séries de trois courses consécutives. La raison principale d'une telle débauche de courses, sans spectateur sur place, est que les revenus de la F1 et des équipes est directement lié aux courses effectivement disputées. Pour faire simple : pas de course, pas de revenus.
Les comptes publiés par Liberty Media le montrent ainsi très bien. Sur le premier semestre, les revenus de la F1 sont passés de 729 millions de dollars en 2019 à seulement 25 en 2020, soit une baisse de 96% puisque seuls les revenus non liés aux courses ont pu être comptabilisés puisque le nombre de courses est passé de neuf à zéro. Si cela un impact sur les revenus du propriétaire de la discipline, il en va de même pour les équipes. Ainsi Liberty Media n'a effectué aucun versement auprès des équipes alors qu'il leur avait versé 431 millions d'euros sur la même période l'an dernier.
Dans ces conditions, l'urgence de reprendre la compétition au plus vite devenait essentielle. La non présence de fans sur place est un moindre mal puisque cette source de revenus est laissé aux circuits. En contrepartie, la F1 a accordé des prolongations de contrat d'une saison à plusieurs Grand Prix, notamment Spa-Francorchamps et Monza.
La reprise des hostilités en piste a donc permis de remettre en route les flux financiers, à commencer par les droits télévisés, essentiels dans l'équation économique de l'écosystème de la F1. Avoir un calendrier condensé permet également de multiplier les versements à court terme. Cela était d'autant plus important pour les équipes, dont les versements par les sponsors sont également conditionnés à la tenue effective des courses.
Par contre, là où la F1 et les équipes sont pénalisées par la tenue d'événements à huis clos est qu'ils ne peuvent plus bénéficier des revenus liés à la vente de packs Paddock Club aux sponsors. Or cette venue sur les Grand Prix en mode VIP est l'une des principales attractions pour les décideurs d'entreprises qui investissent dans la discipline, notamment dans les catégories de promotion. C'est pour cela que le retour des spectateurs est le second cheval de bataille pour un retour à la "normale".