Bernie Ecclestone met la pression sur Monza
C'est au tour de Monza de faire l'objet d'une déclaration choc de la part de Bernie Ecclestone : il affirme ne pas vouloir aller au-delà du contrat actuel, qui se termine en 2016.
Alors que son procès à Munich est toujours en cours, Bernie Ecclestone tient à montrer qu'il est toujours le maître des cartes dans le paddock.
Dans le journal italien de la Gazzeta dello sport, il n'a ainsi pas hésité à s'en prendre à une des courses les plus populaires du calendrier, Monza : "Je ne pense pas que nous ferons un autre contrat, l'ancien a été un désastre pour nous d'un point de vue commercial. Après 2016, au revoir..."
Mais il faut replacer la signature du contrat dans son contexte de l'époque : en mars 2010, Monza avait obtenu un contrat de six ans alors que Rome s'était positionné pour obtenir un Grand Prix entre 2012 et 2019. Dix mois plus tard, la capitale italienne devait se résoudre à ne pas accueillir une nouvelle épreuve dans la Botte.
Aujourd'hui, le grand argentier de la F1 souhaite donc lancer les négociations de prolongations sur des bases qui lui sont favorables. Ses déclarations ont ainsi eu l'effet escompté puisqu'Les déclarations d'Ecclestone sur le GP de Monza sont inquiétantes. En tant que conseiller régional, je demande l'intervention du gouvernement pour aider à protéger le Grand Prix d'Italie, qui a non seulement écrit l'histoire de la Formule 1 mais est surtout une source important d'activité économique et d'emplois pour la région." , a ainsi déclaré : "
Néanmoins, il ne faut pas oublier que Monza est avant tout le Grand Prix de Ferrari, l'une des écuries les plus puissantes et populaires du plateau. Il parait donc hautement improbable que la Scuderia permette qu'il n'y ait plus son épreuve au calendrier alors qu'elle dispose d'un droit de veto sur la réglementation technique du sport.
Bernie Ecclestone le sait pertinnement et met donc en avant les propres problèmes de l'écurie italienne pour expliquer pourquoi les audiences en Italie sont en baisse : "Les audiences sont plus faibles en Italie qu'ailleurs. Les chaînes de télévision sont concurrencés par le numérique. Il ya Twitter, Facebook et d'autres médias, les jeunes sont distraits. Comment faire pour relancer les audiences italiennes? Si Ferrari commençait à se placer premier et second lors des qualifications et de la course ... Le public reviendrait partout car Ferrari est une passion mondiale."
Il "omet" simplement de rappeler que si les audiences ont fortement baissé en Italie, c'est qu'en 2012, il a signé un accord qui permet au bouquet satellitaire Sky de diffuser les courses en lieu et place de la chaine publique Rai. Se placer derrière un mur payant ne favorise évidemment l'attrait auprès des fameux jeunes que souhaitent visiblement attirer Bernie Ecclestone.
Les négociations ne font donc que commencer alors que le circuit italien dispose d'encore trois saisons de contrat. Mais Bernie Ecclestone sera-t-il encore là à cette échéance ?