Magny-Cours monte un dossier de candidature pour 2015
Un an et demi après les derniers bruits sur le sujet, Magny-Cours revient sur le centre de la scène en se déclarant officiellement candidat à un retour dès la saison prochaine.
La dernière fois que l'on nous avons reçu des nouvelles d'un éventuel du Grand Prix de France, c'était en septembre 2012. A l'époque, le projet évoqué était une alternance entre Magny-Cours et le Paul Ricard. Le projet n'avait pas abouti par manque de volonté politique du nouveau gouvernement français, comme l'avait déclaré Nicolas Deschaux, le président de la FFSA : "J’ai eu confirmation de la part de Madame la Ministre qu’aucune implication financière de l’Etat ne saurait avoir lieu dans ce dossier. Si cette position est certes conforme à celle exprimée régulièrement par les représentants de l’Etat depuis 2009, je ne peux toutefois que la regretter, compte tenu notamment du soutien apporté par l’Etat sur d’autres évènements sportifs."
Aujourd'hui, le Paul Ricard n'est plus dans la course mais Magny-Cours espère toujours effectuer son retour, comme l'a confirmé le président de son directoire Serge Saulnier au micro d'Infosport+ : "Nous sommes toujours en négociations avec la FOM, la société promoteur du Championnat du monde dirigée par Bernie Ecclestone. Effectivement nous sommes candidats à une date en 2015 mais, pour l’instant, rien n’est signé."
Sans surprise, si le contrat n'est toujours pas signé, c'est que les discussions se poursuivent quant au financement du prix à verser à Bernie Ecclestone, estimé aux alentours de 20 millions d'euros : "Il existe un contrat avec une certaine somme clairement indiquée. Pour l’instant ce qu’il nous manque avant de proposer notre candidature au travers de la FFSA, c’est d’apporter des garanties qui nous permettent de nous engager sur le montant de la redevance proposée par Bernie Ecclestone."
La solution privilégiée semble être, une nouvelle fois, de faire appel aux finances publiques, à travers les différents échellons locaux, pour rassembler la somme nécessaire : "Un tour de table a été réalisé au travers d’un groupement d’intérêt public. L’ensemble des collectivités territoriales se sont regroupées afin de financer une partie de cette redevance puisque le reste le serait par la billetterie. Si la volonté qui est exprimée à l’heure actuelle par un certain nombre d’intervenants se concrétise dans les semaines qui viennent, nous en sommes très proches. Tous les éléments financiers et contractuels sont en place, il suffit d’y apporter sa signature et pour cela il faut un minimum de volonté et de volonté politique."
Avoir un Ministre de l'Économie, du Redressement productif et du Numérique, Arnaud Montebourg, précisément issu de la Nièvre permettra-t-il de débloquer le sujet ? Si cela devait se concrétiser, il faudrait que les différents intervenants mettent bien en perspective la redevance versée par rapport aux retombées économiques, qui sont associés à chacun de ces événements. En ces temps de réduction des dépenses, cela risque de ne pas être évident...
Pour autant, Serge Saulnier se veut confiant de pouvoir régler l'affaire dans un avenir très proche : "C’est quelque chose qui peut être réglé en quelques semaines. J’ai bon espoir, tout ça est une question de timing et nous y travaillons depuis plus de 3 ans. J’aimerais que ça se fasse avant l’été."