USF1 fera ses débuts en Alabama
USF1 est une écurie américaine et est bien décidée à le prouver pas tous les moyens. "Nous ne voulons pas changer le monde de la F1 mais nous sommes sur le point de rejoindre le monde de la F1 avec le meilleur de ce que peut faire l'Amérique."
Ainsi elle a décidé de s'implanter à Charlotte (Caroline du Nord), au coeur de la Nascar Valley. Elle va ainsi effectuer ses premiers tours de roue outre-atlantique puisqu'elle a reçu l'autorisation de la FIA de faire ses premiers essais sur une piste d'Alabama ! Ces premiers tours de roues devraient se dérouler début février, sans que la date exacte soit dévoilée.
Entre la Caroline du Nord, l'Alabama et l'Espagne
Ainsi Peter Windsor a déclaré au site officiel de la Formule 1 : "Tout d'abord, si nous étions en 2011 et une équipe déjà existante, nous serions au premier test (NDRL : en Valence, le 1er février). Mais comme nous sommes une nouvelle équipe et que nous avons commencé de zéro, la première fois que nous allons faire rouler la voiture sera aux Etats-Unis sur le Barber Motorsport Park en Alabama. Ce circuit a été nommé par la FIA pour nous. Nous avons reçu une dispense de la FIA, ce qui est fantastique car nous ne sommes pas basés en Europe."
Le complexe Barber accueille une épreuve du championnat américain de monoplace Indy ainsi qu'une épreuve du championnat de Superbike, ce qui lui a permis d'obtenir l'accréditation de la FIA. Ca sera évidemment la première fois qu'il accueillera des F1 sur son sol. Windsor a ainsi ajouté : "Nous avons le droit à trois sessions aux Etats-Unis. Après nous ferons le déplacement en Espagne pour quelques essais avant de s'envoler vers Bahrein (lieu du premier Grand-Prix de la saison)." En octobre dernier, USF1 avait annoncé son partenariat avec le nouveau complexe Motorland, situé en Aragon (entre Barcelone et Madrid). Il servira de base arrière pendant la saison, notamment en terme de pièces détachées tandis que le siège de Charlotte sera dédiée à la conception et l'évolution de la monoplace.
Quels pilotes ?
Mais pour faire des essais, il faut avoir des pilotes. Au début sa volonté était de faire courir des pilotes américains mais devant le refus de nombres des icones nationales de la rejoindre, elle devrait se rabattre sur des pilotes d'autres nationalités. A l'heure actuelle, l'écurie américaine est la seule à n'en avoir encore annoncé aucun. Windsor se veut rassurant et assure que lui et le manager de l'écurie Ken Anderson sont proches de faire leur choix final : "Nous avons parlé avec quelques grands pilotes ces derniers mois. C'est très difficile de choisir parmi tous les bons pilotes qui sont disponibles. Je pense qu'il y a encore plein d'offre et le plus dur est d'en choisir deux parmi les 10 qui sont disponibles. Nous n'avons pas encore signés les contrats définitifs mais nous sommes proches d'une annonce." A mois de trois mois, le temps commence effectivement à se faire pressant.
Il n'a également pas fermé la porte à la venue de pilotes payants, ce qui lui permettrait d'arrondir le budget de l'écurie, qui a reçu un soutien de poids en la personne de Chad Hurley, le fondateur et PDG de You Tube. "Nous sommes une nouvelle équipe. Nous devons donc regarder toutes les opportunités. S'il y a des entreprises qui soutiennent un pilote depuis quelques temps ou qui représentent un pays, bien sûr, nous devons les regarder tant que pilote fait son travail."
Les bruits du paddock affirment que l'Argentin Jose Maria Lopez tiendrait la corde tandis que le Britannique James Rossiter pourrait prétendre au second baquet. A moins que le Canadien Jacques Villeneuve parvienne à faire son retour. Mais étant donné qu'il n'avait pas réussi à séduire assez de sponsors pour s'aligner en Nascar, on peut douter que le champion du monde 1997 parvienne à faire son retour avec USF1.