Renault pourrait fournir d'autres écuries
A l'heure actuelle, Renault fournit deux écuries : sa propre écurie, le Renault F1 Team, et Red Bull. Lorsque l'accord a été noué avec l'écurie autrichienne, Renault était au fait de sa puissance et de sa gloire en Formule 1 alors que Red Bull se distinguait plus par son approche marketing de la Formule 1 que par ses résultats : Fernando Alonso et l'écurie française venaient de remporter deux saisons de suite les deux titres mis en jeu tandis que Red Bull n'était pas parvenu à faire mieux que 7ème au championnat. Christian Horner a alors décidé de céder son contrat avec Ferrari à l'écurie-soeur, Toro Rosso, afin de récupérer le moteur de Viry-Chatillon.
Mais la situation d'aujourd'hui est bien différente : Fernando Alonso s'en est allé sous d'autres cieux alors que Renault vit une année de transition avec un changement important au niveau de son capital puisque le fonds d'investissement Genii Capital a pris 75% de l'écurie lors de l'intersaison. L'écurie désormais dirigée par Eric Boullier se bat pour la 4ème place contre Mercedes GP.
Dans le même temps, Red Bull s'est imposé comme un prétendant très sérieux aux deux titres mondiaux. La saison passée, elle a peché en début de saison face à des Brawn GP ultra-performantes et n'a jamais été en mesure de refaire son retard par la suite. Elle confirme ses bonnes intentions cette saison en se battant désormais contre McLaren et, dans une moindre mesure, avec Ferrari.
Le rapport de forces entre les deux partenaires s'est donc sensiblement modifié par rapport à la situation initiale. Red Bull ne veut désormais plus que son moteur soit un potentiel handicap face à ses rivaux et met donc de plus en plus de pressions sur Renault. L'écurie de Milton Keynes avait attendu que la situation chez son motoriste se clarifie avant d'annoncer la prolongation de leur accord, surtout que Sebastian Vettel ne s'était pas privé en fin de saison dernière pour critiquer le V8 français.
C'est pourquoi Renault, afin de maintenir son contrat avec Red Bull, reconnait par la voix de son ingénieur en chef dans ce domaine, Rob White, que la puissance délivrée par son moteur n'est pas optimale et souhaiterait donc effectuer des modifications dessus alors que la réglementation est censée en avoir bloqué le développement depuis 2007.
En plus de son accord avec Red Bull, Renault se verrait bien fournir d'autres écuries. Les noms de Williams (avec laquelle Renault a connu des heures de gloire dans les années 1990) ou de Lotus (leur collaboration a déjà porté sur 62 courses et s'est concrétisé par 5 victoires et 19 pole positions) reviennent ainsi avec insistance ces dernières semaines. Renault pourrait également décidé de fournir la 13ème écurie lorsque celle-ci sera désigné par la FIA.