Prodrive ne sera pas candidat pour 2011
Cette fois-ci, ça sera sans Prodrive : l'entreprise anglaise a décidé de ne pas répondre à l'appel d'offres lancé par la FIA pour l'attribution des places pour la saison 2011.
Pourtant, cela fait de nombreux saisons que son propriétaire, David Richards, essayait de faire son retour en Formule 1. En 2008, il pensait pouvoir le faire puisqu'il avait reçu la précieuse autorisation de la FIA. Mais ses espoirs avaient été douchés par les autres écuries (en tête desquelles Williams) qui refusaient de le voir aligner les châssis clients achetés auprès de McLaren.
Pas découragé pour autant, il a retenté sa chance pour la saison 2010 mais la Fédération avait préféré misé sur USF1, Lotus, Virgin et HRT. L'incroyable feuilleton de l'intersaison (avec en fin de compte l'abandon du projet américain) aurait pu peut-être évité si la FIA avait fait un meilleur choix dans sa selection. Cela semble avoir porté un coup de grâce définitf aux espérances de David Richards, qui a décidé de tourner la page.
Il va désormais se concentrer sur son retour en rallye, dès la saison prochaine : "Notre concentration actuelle est sur le retour de Prodrive en championnat du monde des rallyes en 2011 et cela seul mobilise des ressources importantes pour dessiner et développer une voiture totalement nouvelle." Mais cette donnée serait également valable pour un retour en Formule 1. Ce qui pousse David Richards a renoncé à la Formule 1 est de voir que les nouvelles écuries ont du mal à être dans le rythme imposé par les leaders. De plus, il ne croit pas à leur rentabilité : "J’ai toujours dis très clairement que le timing pour une entrée de Prodrive serait jugé sur deux critères : que nous puissions être compétitifs et que la rentabilité en ferait une opportunité financière viable. Aujourd’hui, si nous devions adoptez la stratégie de lancer une nouvelle équipe, je ne crois pas qu’il est possible de rencontrer ces deux conditions."
En tant que patron de Prodrive mais également d'Aston Martin, cette dernière déclaration vaut également pour la célèbre marque britannique dont une arrivée n'est pas du tout envisagée : "Comme prévu, nous avons été témoins des défis financiers et techniques auxquels les nouvelles équipes ont fait face cette année pour juste rejoindre la grille, et encore plus pour être compétitives. Et tandis que j’ai une admiration immense pour leurs efforts, je ne crois pas que c’est une stratégie appropriée à adopter pour Prodrive ou Aston Martin."
En voulant jouer la carte de la Formule 1 low-cost (avec le moteur Cosworth en point d'orgue), est-ce que Max Mosley, président de la FIA d'alors, n'a-t-il pas décourager les grandes structures à rejoindre la Formule 1, ce qui est l'exact opposé de ce qu'il voulait faire ?