d'Ambrosio a un contrat prêt chez Virgin pour 2011
Jérôme d'Ambrosio dispose d'un contrat qui l'attend chez Virgin en tant que pilote titulaire pour 2011. La seule condition qui reste avant que le Belge puisse aposer sa signature en bas de la page est qu'il puisse rassembler le budget demandé par l'écurie britannique.
Pourtant, on pouvait penser que son remplacement par Romain Grosjean au sein de l'écurie de GP2 DAMS aurait pu sonner le glas de ses espérances d'accéder à la Formule 1 alors qu'il est depuis le début de la saison le pilote réserve de Renault. Cela était d'autant plus vrai que Grosjean vient de rejoindre les rangs de Gravity Sport Management, structure qui gère les carrières de nombreux pilotes, dont d'Ambrosio. Surtout Gravity est la structure qui est entrée dans le capital de Renault F1 à l'intersaison.
Il n'en est rien, comme l'a confirmé aujourd'hui Eric Boullier, le nouveau team manager de l'écurie française à nos confrères belges de La Dernière Heure : "Romain Grosjean a, certes, rejoint notre giron de pilotes, mais cela ne diminue en rien les chances de Jérôme d’accéder en F1. D’ailleurs, aujourd’hui, la seule proposition ferme que j’aie est pour d’Ambrosio. John Booth, le patron de Virgin, est quelqu’un de réaliste, comme moi. Le profil de Jérôme l’intéresse. D’autant plus depuis ce qu’il a démontré à Spa : un pilote rapide, travailleur, qui ne casse pas de bois." d'Ambrosio a, en effet, retrouvé sa place dans le junior team de Renault à la suite de la blessure de Ho Pin Tung lors de son accident avec Jules Bianchi à Budapest.
L'intérêt pour lui de débuter dans une modeste écurie comme Virgin est qu'il puise faire son apprentissage de la Formule 1 sans pression. C'est la stratégie qui a été appliquée pour Fernando Alonso (chez Minardi) ou Sebastian Vettel (chez Toro Rosso).
Reste maintenant la question financière à régler. Il semblerait que le prix fixé par l'écurie au nom du conglomérat de Richard Branson soit de 5 millions d'euros. Si Gravity est prêt à apporter sa contribution ("les derners 300.000-500.000" selon Boullier), la société n'est pas disposée à faire plus après avoir dépensé "sept ou millions sur ces trois dernières années". Eric Boullier et Jérôme d'Ambrosio cherchent donc à convaincre les investisseurs belges à se manifester pour que la Belgique retrouve un pilote en Formule 1 dix-huit ans après le départ de Thierry Boutsen.
Pour ce faire, à l'occasion du dernier Grand-Prix de Belgique, Boullier a rencontré les ministres belge Didier Reynders (vice-Premier Ministre et Ministre des Finances) et Jean-Claude Marcourt (Ministre wallon de l'Economie) ainsi que François Cornelis, le président de la fédération automobile belge et Geoffroy Theunis, le directeur général du Royal Automobile of Belgium à Francorchamps. Il a également mis au courant de la situation Etienne Davignon, un homme d'affaires et politique influent dans le paysage économique belge.
On sait donc désormais que si Jérôme d'Ambrosio n'est pas présent en Formule 1 la saison prochaine, cela ne sera pas faute de talent...