Le WEC fait sa révolution dès 2018

Publié le par Matthieu Piccon

Face aux départs successifs d'Audi et Porsche, l'ACO et la FIA ont décidé de profondément faire évoluer le WEC dès la saison prochaine.

Voilà deux ans, en plein Salon de Francfort, éclatait le scandale du Dieselgate sur les moteurs truqués de Volkswagen. Ce scandale allait coûter sa tête à la direction du constructeur mais avait également des conséquences pour son programme compétition.

Ainsi à la recherche d'économies pour payer les milliards de dollars d'amendes prononcés par les autorités américaines, Audi, puis Porsche ont été contraints de quitter le WEC précipitamment. Cela laisse donc Toyota comme seul constructeur engagé en LMP1, ce qui n'est pas une solution idéale pour le championnat et ses coorganisateurs, l'ACO et la FIA.

Les coûts ont ainsi largement augmenté ces dernières années puisque les trois constructeurs se sont livrés à une course à l'armement, qui n'est pas viable sur le long terme. Cela effrayait donc d'autres potentiels constructeurs tandis que les  équipes privées étaient contraintes de se contenter de la catégorie LMP1 privée peu attrayante. C'est pourquoi il existera désormais une seule catégorie, avec différentes motorisations possibles : "Aucun changement ne sera effectué sur l'actuelle règlementation châssis (seuls les châssis LMP1 sont éligibles) mais, afin de faciliter l'accès à la catégorie LMP1, un choix élargi en châssis et moteurs sera proposés. En fonction des critères sélectionnés, une Equivalence de Technologie sera mise en place entre les moteurs turbocompressés et atmosphériques (comme ce fut le cas par le passé entre les moteurs essence et diesel)."

L'autre aspect important concerne le calendrier. A l'image de ce qui se passe en Formule E, le WEC se disputera désormais sur deux années calendaires, à commencer par 2018 et 2019. Il sera ainsi prévu que les 24 heures du Mans seront désormais le point d'orgue et la finale de la saison.

Comme cela sera effectif dès la saison prochaine, celle-ci comptera donc deux éditions, en juin 2018 et 2019, tout comme les 6 heures de Spa-Francorchamps. Le nombre de courses sera également réduit pour passer de neuf à huit, avec la disparition des épreuves de Silverstone et du Nürburgring.

Le calendrier sera donc le suivant :

5 & 6 avrilPrologue, Circuit Paul Ricard (France)
4 & 5 mai  WEC 6 Heures de Spa-Francorchamps (Belgique)
16 & 17 juin 24 Heures du Mans (France)
13 & 14 octobre6 Heures de Fuji (Japon)
3 & 4 novembre6 Heures de Shanghai (Chine)
Février 2019Pays et course à confirmer
15 & 16 mars 201912 Heures de Sebring (Etats-Unis)
3 & 4 mai 2019WEC 6 Heures de Spa-Francorchamps (Belgique)
15 & 16 juin 201924 Heures du Mans

Cette recomposition du calendrier va ainsi permettre de diviser le budget logistiques par trois puisque les voitures et le matériel pourront désormais être transportés par bateau et non plus par avion.

Pierre Fillon, le président de l'ACO, espère donc pouvoir viabiliser son championnat dans les années à venir, surtout que le budget LMP2 reviendra au même niveau qu'en 2016 alors que les voitures ont gagné près de 100 chevaux : "Grâce à toutes ces décisions, nous avons confiance dans le fait de voir en piste un plateau complet et très compétitif. Nous sommes déjà en discussion avec plusieurs constructeurs et écuries privées qui étudient sérieusement leur entrée en LMP1 à partir de 2018-2019, tout en prenant en considération le fait que les plateaux LMP2 et GTE sont déjà importants, avec un très haut niveau d'engagement pour l'avenir."

Reste maintenant à savoir si Peugeot souhaitera effectuer son grand retour sous la houlette de son président Carlos Tavares, passionné de courses automobiles, point commun avec Akio Toyoda, qui cherche à atteindre son Graal dans la Sarthe.

Deux éditions des 24 heures du Mans pour le championnat 2018-2019

Deux éditions des 24 heures du Mans pour le championnat 2018-2019

Publié dans WEC, FIA, 24 heures du Mans, Toyota, ACO

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