Comment Acronis participe au fonctionnement de Toro Rosso
Pour Toro Rosso, Acronis est bien plus qu'un sponsor. L'entreprise est un véritable partenaire technique essentiel dans le fonctionnement de l'équipe.
Les Grand Prix de Formule 1 sont un excellent moyen pour les marques présentes dans ce sport d'expliquer leur investissement. Acronis a ainsi choisi le cadre du Grand Prix de Belgique pour illustrer sa récente arrivée chez Toro Rosso, par l'intermédiaire de son président pour l'international Jan-Jaap Jager, accompagné de Franz Tost et Carlos Sainz.
Le directeur de l'équipe Toro Rosso a ainsi commencé par rappeler que si l'arrivée d'Acronis a été concrétisée lors du dernier Grand Prix d'Hongrie, les négociations avaient duré près de deux ans. En effet, c'est un véritable partenariat technique qui est mis en place et non la simple pose d'un logo sur les voitures et combinaisons de l'équipe.
Comme souvent pour les investissements en informatique, le besoin de disposer d'une solution de back-up a émergé lorsque l'équipe a subi une importante perte de données il y a quelques années. Elle avait alors perdu plusieurs jours à simplement retrouver les données, sachant qu'un week-end de course génère près de 700 GB de données. Pour les calculs à l'usine, il n'est pas rare d'être au-delà des 5000 GB. Franz Tost résume ainsi la perte que cela représente : "En Formule 1, si vous perdez un ou deux jours de données en soufflerie alors vous perdez un ou deux dixièmes de performance en piste."
C'est pourquoi le département responsable de l'informatique est passé en quelques années d'une seule personne à près d'une quinzaine car toute l'activité de l'équipe, comme de plus en plus d'entreprises, repose sur son infrastructure informatique. C'est également pourquoi l'intégration d'Acronis va se faire progressivement et non du jour au lendemain afin de ne pas risquer une panne générale.
Si les données récoltées sont évidemment essentielles pour le développement de la voiture, elles le sont tout autant pour conseiller le pilote. En effet, lors des différentes séances d'essais du vendredi et du samedi matin, les pilotes essayent différentes stratégies, comme sur les points de freinage ou les angles de braquage en virage. Les données leur permettent donc de tout rassembler pour réussir le tour parfait lors des qualifications, comme l'explique Carlos Sainz : "Il y a peut-être un million de configurations pour une F1. Si je ne peux pas me référer à un seul fichier avec mes réglages, c'est impossible que je me souvienne exactement de tous les réglages. Je vais peut-être me rappeler des amortisseurs ou du carrossage mais je ne peux pas me souvenir de tout. C'est donc indispensable de conserver ces données."
De même, si 80% des réglages sont décidés par les ingénieurs avant d'arriver sur le circuit grâce au travail dans le simulateur et lors de simulations, les derniers pour cents sont l'oeuvre du pilote, à travers ses essais libres et son ressenti. Les équipes adoptent généralement la stratégie de partir dans deux directions différentes afin de voir celle qui est la plus efficace, a commenté le jeune Espagnol : "Quand vous avez deux pilotes avec la même voiture mais avec des réglages différents, vous voyez vite laquelle va dans la bonne direction." Comme les données sont partagées entre les deux côtés du garage, si l'une des deux voitures n'est pas en mesure de rouler dans une séance d'esais libres, cela affecte les capacités de réglage et donc la performance des deux voitures.
Si le choix d'Acronis est donc impactant pour Toro Rosso, l'inverse est également vrai. En effet, Jan-Jaap Jager met en avant plusieurs éléments qui ont fait pencher la balance. Le premier est que le code couleur des deux entreprises est exactement le même, ce qui facilite l'intégration visuelle. Mais surtout les deux sociétés sont dans la même configuration : ce sont des PME, qui doivent faire face à des mastodontes aux moyens beaucoup plus importants. Il est donc essentiel de réfléchir différemment de ces concurrents afin de développer un avantage compétitif. C'est ce à quoi les deux partenaires vont travailler au cours des années à venir.
De notre envoyé spécial à Spa-Francorchamps