Andretti opte pour la manière forte via le Congrès américain

Publié le par Matthieu Piccon

Humilié publiquement par Liberty Media, Andretti a décidé de contre-attaquer. Douze membres du Congrès américain ont ainsi décidé d'écrire à Liberty Media sur le sujet et semblent s'intéresser au caractère anti-concurrentiel des droits commerciaux de la F1.

Jusqu'où la guerre de communication va-t-elle aller ? Peut-elle débuter sur une guerre juridique dont les Américains ont le secret ? En tout cas, Andretti n'a pas du tout l'intention de jouer la carte de l'apaisement face à Liberty Media. Il faut dire que le rejet de sa candidature en janvier denier avait été vécu comme une véritable humiliation, tant les mots choisis dans le communiqué du propriétaire des droits commerciaux de la F1 étaient forts.

Quatre mois plus tard et juste avant que la F1 ne dispute sa première course de l'année aux Etats-Unis, Andretti a reçu le soutien de douze parlementaires américains, qui ont décidé d'écrire en direct à Liberty Media : "Selon les Accords Concorde, le document qui régit la F1, jusqu'à douze équipes peuvent participer. Actuellement, il n'y a que dix équipes lors des courses de F1. Auparavant, la FIA a lancé et mené un processus de revue des candidatures avec l'objectif de permettre à une ou plusieurs équipes de rejoindre la F1. Andretti Global, avec son partenaire GM, ont soumis une candidature et après avoir analysé quatre candidatures, la FIA a approuvé Andretti global. Sur quelle base la FOM s'appuie-t-elle pour rejeter l'arrivée d'Andretti Global ? Quel est l'argument pour le rejet de la FOM, surtout qu'Andretti Global et son partenaire GM pourrait devenir la première équipe détenue par des Américains et construite aux Etats-Unis." Haas et Team Penske (dans les années 1970) apprécieront la dernière phrase...

Dans un second temps, la lettre bipartisane soulève un poids de légalité américaine : "Le Sherman Antitrust Act de 1890 interdit légalement toute restriction non raisonnable de la compétition de marché pour le bien des consommateurs américains. A quel point le refus de la FOM d'Andretti et GM, des entreprises détenues par des Américains, est compatible avec les exigences du Sherman Act puisque cette décision bénéficiera aux équipes européennes et leurs constructeurs étrangers associés ?"

Cependant, que les législateurs se posent des questions est une chose. Que cela se transforme en actions concrètes en est une autre. Certes Liberty Media est une entreprise américaine, cotée à la Bourse de New York, mais la FOM, qui reste bien le propriétaire des droits commerciaux, est une entreprise basée en Angleterre. De plus, est-ce en utilisant la manière forte que l'on peut se faire inviter dans un club exclusif ?

Andretti a récemment ouvert une usine dédiée à Silverstone

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Publié dans Andretti, Liberty Media

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