L'incroyable résurrection de la carrière de Nico Hülkenberg
La carrière de Nico Hülkenberg est unique : de jeune très grand potentiel à pilote-réserve pendant 3 ans, l'Allemand va désormais rejoindre Sauber et Audi à travers un nouveau contrat pluri-annuel !
Si Romain Grosjean s'est auto-surnommé le Phoenix après son dramatique accident de Bahreïn, un tel surnom pourrait également être accolé à Nico Hülkenberg. L'Allemand connait ainsi une carrière quasiment sans équivalent. Il fut ainsi d'abord repéré comme l'un des plus prometteurs dans les catégories junior où il a tout simplement tout gagné : karting junior en Italie en 2001 et 2002 (où il remporte également le championnat allemand), karting en Allemagne en 2003, Formule BMW allemande en 2005, Formule 3 en 2008 et GP2 en 2009.
Après un tel parcours, la F1 était une évidence, avec une titularisation chez Williams après deux ans d'apprentissage en tant que pilote-réserve. Malgré une pole position homérique au Brésil, il s'est alors retrouvé sur la touche, se contentant de nouveau du rôle de remplacement chez Force India. Il y fera son premier retour de titulaire en F1 dès 2012. S'il fit une incursion chez Sauber en 2013, il retourna au sein de l'équipe de Silverstone entre 2014 et 2016.
En 2017, on pense qu'il franchit un cap en signant chez Renault, son premier contrat au sein d'une équipe constructeurs. Mais l'équipe ne lui offre jamais une monoplace capable de jouer les premiers rôles. Après trois saisons honorables, il se retrouve sans volant lorsque Renault lui préfère Daniel Ricciardo alors l'un des pilotes les plus demandés du plateau.
Une nouvelle fois, il se retrouve dans la peau du remplaçant, encore chez Force India. Le Covid lui offrira sa chambre puisqu'il effectua quatre Grand Prix pour le compte de l'équipe afin de remplacer les pilotes atteints par le virus, ce qui lui permit de rester dans le radar du paddock.
Pour 2023, Haas décide de tourner la page des pilotes débutants et fait appel à un duo de pilotes expérimentés qui n'avaient plus de place en F1 : Nico Hülkenberg donc et Kevin Magnussen. La comparaison entre les deux pilotes tournent nettement à l'avantage de l'Allemand, qui marque neuf points contre trois pour le Danois. Le début de cette saison est du même ordre, avec un 4-1 toujours en faveur du natif d'Emmerich.
Dans un tel contexte, il présentait un profil idéal pour Sauber mais surtout pour Audi, qui va devenir propriétaire de l'équipe à l'horizon 2026 : très expérimenté (avec ses 208 Grand Prix, il est dans le top 20 des plus expérimentés de l'histoire de la F1), bon retour technique et Allemand de surcroit. Il ne lui manque qu'un podium pour cocher toutes les cases (il détient le record du nombre de Grand Prix sans être monté sur la boite).
Il est logique que les deux parties se soient mises d'accord pour une arrivée dès 2025, afin qu'il puisse être pleinement investi dans le projet et le développement de la monoplace 2026. Il y retrouvera Andreas Seidl en tant que PDG du groupe. Les deux hommes se connaissent très bien puisqu'ils ont remporté ensemble les 24 heures du Mans en 2015 chez Porsche. A 36 ans, il va donc avoir l'opportunité de devenir la figure de proue chez un constructeur d'envergure mondiale, qui a su s'imposer dans toutes les catégories où il s'est présenté.
La question est de savoir qui sera son coéquipier. L'équipe suisse se retrouve avec l'embarras du choix grâce au changement de 2026. Elle peut faire le choix de garder un de ses titulaires. Dans ce cas, Valtteri Bottas serait le candidat le mieux placé afin de former un duo de pilotes très expérimentés, surtout que le Finlandais a opéré chez le rival Mercedes pendant cinq saisons.
Mais un autre candidat devrait frapper fort à la porte : Carlos Sainz, qui se retrouve sans baquet après que Ferrait ait fait le choix de faire venir Lewis Hamilton. Il se trouve que son père et homonyme à remporter le dernier Dakar en date au volant d'une... Audi ! De quoi avoir des relations privilégiées au sein de l'équipe d'Hinwil.