Du retard dans les livraisons du matériel des équipes

Avec cinq courses sur trois continents en seulement six semaines, la F1 s'expose à des problèmes logistiques. C'est ce qui vient de se produire pour le Grand Prix du Brésil.

Une nuit blanche. Voici ce qui attend le personnel d'un certain nombre d'équipes, que ce soit McLaren, Ferrari, Red Bull ou encore Haas. En effet, les conditions météorologiques ont empêché le décollage de deux avions de fret ce lundi, ce qui a retardé l'arrivée du matériel nécessaire à Sao Paulo.

Ainsi lors du traditionnel point presse du jeudi, Gunther Steiner, le directeur d'Haas, a révélé que les boites-outils de l'équipe venaient seulement d'arriver à l'aéroport et donc qu'elles finiraient par arriver dans les prochaines heures : "Je ne sais pas exactement quelles pièces manquent mais il est certain que nous n'avons pas les moteurs. Je crois que les boites-outils manquent. Sans elles, nous ne pouvons pas travailler. Donc nous ne pouvons pas travailler sur les voitures puisque même si nous avons certaines pièces, nous ne pouvons pas travailler sans outils. Le couvre-feu a été levé pour ce soir."

Working day and night to get us ready for tomorrow, a BIG shift ahead for our team 💪

They never fail to amaze us ❤️#essereFerrari 🔴 #BrazilGP pic.twitter.com/PUbpUXG9Il

— Scuderia Ferrari (@ScuderiaFerrari) November 11, 2021

Le couvre-feu est précisément le dispositif mis en place par la FIA depuis plusieurs saisons pour protéger le personnel des équipes afin d'éviter qu'ils passent la nuit à travailler sur les voitures et donc préserver leur santé alors que le calendrier est beaucoup plus chargé, avec des distances toujours plus importantes. La F1 aborde ainsi un sprint final pour cette fin de saison, avec un inédit triple header, entre le Mexique, le Brésil (7 000 kilomètres entre les deux) et le Qatar (12 000 kilomètres) !

Mais évidemment, pas question de critiquer une telle organisation prévue par Liberty Media puisque plus de courses se traduit par plus de revenus pour toutes les équipes : "Je pense que cette année, avec le coronavirus, nous devions atteindre un tel nombre de courses. C'est de plus en plus serré. Tout le monde a mis la pression à la FOM et c'est pourquoi il y a tant de courses." 

Donc l'heure n'est pas aux critiques mais aux analyses pour que cela ne se reproduise pas : "Je pense qu'on va s'en sortir cette fois-ci. Mais la FOM est en train d'étudier ce qui s'est passé et fait une analyse des risques. Nous allons en tirer des leçons. Je pense que la semaine prochaine sera compliquée. Si nous avons le même problème la semaine prochaine, les conséquences seront plus importantes."

Il restera ensuite à voir si le circuit de Jeddah sera bien finalisé en temps et en heures alors que les dernières vidéos promotionnelles diffusées par la FOM n'inspirent pas une confiance de tous les instants...