Les Accords Concorde sont signés par les 10 équipes
Après des mois de négociations, Liberty Media et la FIA ont fini par obtenir la signature des dix équipes actuellement sur la grille pour la prolongation des Accords Concorde sur la période 2021 - 2025.
Ca y est, c'est fait : les Accords Concorde son signés. Ces accords commerciaux qui régissent la F1 doivent leur nom au fait qu'ils ont été négociés pour la première fois en 1981 au siège de la FIA, qui trône Place de la Concorde à Paris. Ils sont essentiels au fonctionnement de la F1 puisque ce sont eux qui prévoient la répartition des bénéfices entre Liberty Media et chacune des dix équipes.
Cette nouvelle mouture, valable pour les cinq saisons à venir, sont significatifs pour plusieurs raisons. La première est qu'il s'agit de la première signée sous l'égide de Liberty Media après les années Ecclestone et CVC Capital. Surtout ils ont pour objectif affiché d'être plus équitables, avec une meilleure répartition entre les équipes. Jusqu'à présent, Ferrari avait négocié son statut de seule équipe à avoir participé à l'intégralité des saisons par un bonus de 100 millions d'euros, qui voyait donc souvent la Scuderia être l'équipe la mieux payée du plateau, même si elle n'occupait que la troisième place au championnat Constructeurs.
A l'avenir, ce bonus sera largement revu à la baisse puisqu'il est désormais estimé à une trentaine de millions d'euros. Chase Carey a donc souhaité la signature du nouvel accord avec la Scuderia : "Lors du processus pour les nouveaux Accords Concorde, nous avons apprécié l'attitude constructive de Ferrari, qui a toujours voulu rendre le pinacle des sports automobiles plus fort, plus équitable et plus durable."
Si certains affirment que cela conforte la présence des dix équipes actuelles du plateau pour les cinq ans à venir, il ne faut tout de même pas oublié que les équipes bénéficient de clauses de sortie et surtout les droits négociés par une équipe sont transférables à une nouvelle structure juridique, ce qui ouvre la porte aux ventes d'équipe. Ainsi dans le passé de nouveaux propriétaires sont arrivés chez Alfa Romeo ou Racing Point sans perdre l'héritage de leurs prédécesseurs.
Signer aujourd'hui permet donc de bénéficier du bonus (5 millions d'euros) accordé par Liberty Media à ceux qui respectaient l'échéance du 18 août mais surtout de présenter à de potentiels nouveaux investisseurs, une structure de revenus et de coûts (grâce à l'instauration d'un plafond des budgets inédit) établie sur les cinq prochaines années. Pour une équipe comme Williams, qui a lancé un processus formel de vente et qui est côté en bourse, cela ne peut rendre la mariée qu'encore plus belle.