Prema arrive en IndyCar dès 2025

Publié le par Matthieu Piccon

Alors que la F1 ne compte toujours que 20 monoplaces, l'IndyCar va porter sa grille à 29, grâce à l'arrivée d'un poids lourd des catégories junior en Europe, Prema.

Quel contraste des deux côtés de l'Atlantique. La F1 a décidé de croiser le fer avec Andretti, qui rêve de se faire une place en F1 mais qui souffre d'une fin de non-recevoir (pour l'instant ?) de la part de Liberty Media. A l'inverse, l'IndyCar accueille à bras ouverts une équipe qui a fait ses armes sur le continent européen.

Prema s'est constitué en 40 ans un formidable palmarès dans toutes les catégories de promotion puisqu'elle a remporté 80 titres Pilotes et Equipes. Sa capacité a formé les pilotes de premier ordre n'est plus à prouver puisque neuf pilotes de F1 actuels sont passés par l'équipe italienne, dont Charles Leclerc, Oscar Piastri, Esteban Ocon ou encore Pierre Gasly.

Les déclarations de Jay Frye, le président de l'IndyCar, ne manque ainsi pas de souligner la qualité de la nouvelle équipe et de louer ce qu'elle apporte au championnat américain : "Prema Racing, avec son audience mondiale et sa présence extraordinaire en monoplace, va être un grand renfort pour notre paddock en croissance et extrêmement compétitif." On est bien loin des déclarations dédaigneuses de Liberty Media à l'encontre d'Andretti...

Rene Rosin, le fils du fondateur de l'équipe, a quant à lui déclaré : "Même si se battre en IndyCar ne va pas être facile, nous sommes déterminés à faire de notre mieux, à apprendre le plus vite possible et devenir une des équipes de pointe dès le début. Le désir de se battre pour la victoire nous anime et l'ampleur du challenge nous encore plus de motivation à réussir." Du point de vue de la motorisation, Prema a fait le choix de Chevrolet, qui est notamment utilisé par Team Penske, l'une des deux références de la discipline.

Pour ce nouveau challenge, l'équipe va miser sur un mélange de vétérans de la catégorie et sur ses propres ingénieurs et mécaniciens. Le projet va ainsi être mené par Piers Phillips, qui est Britannique mais qui a officié chez Schmidt Peterson Motorsports (2015 à 2018) et Rahal Letterman Lanigan Racing (2018 à 2022). Celui-ci a ainsi décrit son rôle : "Le plus important, selon mon expérience, est de comprendre la culture de la course aux Etats-Unis parce que c'est différent de l'Europe. J'ai travaillé des deux côtés de l'Atlantique, j'ai gagné des deux côtés, je comprends les forces des deux côtés mais la course est différente. Il est important d'arriver en respectant le championnat pour ce qu'il est, en particulier Indianapolis. Vous devez comprendre les différences culturelles et mélanger le meilleur des deux mondes pour devenir meilleur que tout le monde."

Ce manque d'humilité avait coûter cher à McLaren lorsqu'elle avait tenté d'affronter à sa manière les 500 miles d'Indianapolis avec Fernando Alonso, notamment lors du fiasco de 2019 lorsqu'ils n'avaient pas réussi à se qualifier pour la course. Depuis, McLaren a appris de ses erreurs et à racheter une équipe déjà existante afin de ne pas repartir d'une feuille blanche. McLaren fait ainsi partie des nouveaux noms dans la catégorie, auquel il faut rajouter Meyer Shank Racing et Juncos Hollinger Racing (l'équipe actuelle de Romain Grosjean), qui ont toutes les deux été créées depuis 2018. Jay Frye a même indiqué qu'il était en discussion avec "deux ou trois" autres candidats pour les prochaines années.

Prema compte garder ses couleurs historiques en IndyCar

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Publié dans IndyCar, Prema, Chevrolet

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