Timing parfait pour la prolongation de Pirelli
Ca ne s'invente pas : deux jours après le fiasco du Grand Prix du Qatar, la F1 est ravie d'annoncer la prolongation du contrat de Pirelli jusqu'en 2027. Malgré la concurrence offerte par Bridgestone.
C'est ce qu'on appelle un timing idéal. Ce week-end, les pneumatiques fournis par Pirelli ont été au coeur des débats. Ceux-ci étaient tellement exposés aux forces G latérales dans les enchainements de virages rapides du circuit de Losail qu'ils ont présenté des micro-fractures. Devant une telle problématique technique, Pirelli et la FIA ont été contraints de changer les règles du jeu lors de la course : au lieu d'un seul arrêt obligatoire en temps normal, ce sont pas moins de trois arrêts qui ont été rendus obligatoires puisqu'il était interdit de faire plus de 18 tours avec un même train.
Ce n'est pas la première fois que Pirelli s'est retrouvé dans une telle situation puisque, en 2013, à Silverstone pas moins de six pneumatiques avaient explosé pendant le week-end, avant que cela ne se reproduise lors des essais hivernaux à Bahreïn.
Mais la contribution financière de Pirelli en tant que sponsor de la discipline présente un argument non négligeable au moment de la renégociation du contrat entre les deux parties. C'est pourquoi Stefano Domenicali, le président de la F1, a ainsi déclaré : "Depuis son retour dans le sport en 2011, Pirelli a été un partenaire de premier ordre, accompagnant la F1 à travers de nouvelles générations technologiques et réglementations techniques. Ils fournissent des pneumatiques qui permettent des courses fantastiques pour nos fans. L'engagement de l'entreprise en termes de qualité, d'innovation et leur connaissance approfondie de notre sport va être essentielle dans les années à venir alors que nous nous rapprochons de notre nouvelle réglementation en 2026."
C'est pourquoi le nouveau contrat s'étend jusqu'en 2027, avec même une option pour étendre à 2028, sans nouvel appel d'offres. Pourtant, contrairement à ce qui s'était passé lors des précédentes renégociations, Pirelli devait faire face à la concurrence de Bridgestone, qui souhaitait effectuer un retour dans la catégorie-reine. Le manufacturier japonais avait ainsi également connu une période d'exclusivité entre 2017 et 2010, après que Michelin ait décidé de se retirer.