Le tacle à la gorge d'Alain Prost contre Laurent Rossi et Alpine

Publié le par Matthieu Piccon

Dans la foulée du renvoi du comité de direction d'Alpine, Alain Prost s'est déclaré attristé par la situation au sein de l'équipe française et en a profité pour régler ses comptes avec Laurent Rossi, jugé incompétent.

C'est un homme blessé qui a décidé de prendre la plume. A travers sa chronique dans L'Equipe, Alain Prost est revenu sur la situation au sein de l'équipe Alpine, qui vient de renvoyer successivement Laurent Rossi, Otmar Szafnauer, Alan Permane et Pat Fry.

Il a commencé par rappeler son attachement à la formation, qui lui a permis de faire ses débuts en F1 : "D'abord, il me faut dire l'attachement à cette équipe. Par son nom d'origine, Renault, qui m'a permis de courir et de me battre pour la première fois pour une couronne mondiale. Et ensuite par mon implication dans la structure actuelle, l'association Enstone-Viry, ces dernières années. J'aime cette équipe et la voir dans cet état aujourd'hui m'attriste et me désole. Elle mérite mieux et possède tous les atouts pour y arriver."

Le Professeur a ainsi prodigué son diagnostic sur les raisons qui font de l'équipe, qui ne parvient pas à se mêler à la lutte pour les podiums et encore moins pour les victoires ou les titres : "Je crois simplement qu'il faut s'appuyer sur l'histoire pour comprendre l'erreur. Si vous regardez les grands succès de ces trente dernières années, vous trouverez une structure simple, détachée d'un organigramme industriel, construite autour de trois ou quatre personnalités fortes, couplée à un pilote champion."

Mais surtout le quadruple champion est revenu sur ses dernières années au sein de l'équipe, dont il fut brutalement remercié à l'issue de la saison 2021. Et c'est là que le déchainement de violence verbale s'est déclenché à l'encontre de l'ancien homme fort d'Enstone et Viry : "Durant mes années chez Renault, combien de fois ai-je entendu dans les couloirs du siège à Boulogne-Billancourt, que la F1 était un sport simple qui pouvait être dirigé de la maison par des hommes en place. Grossière erreur comme le prouve le dernier des dirigeants Laurent Rossi, dont Luca de Meo s’est séparé il y a une semaine. Laurent Rossi est le plus bel exemple de l’effet Dunning-Kruger, celui d’un dirigeant incapable qui pense pouvoir surmonter son incompétence par son arrogance et son manque d’humanité à l’égard de ses troupes. Celui qui fut le patron d’Alpine pendant 18 mois a cru avoir tout compris d’entrée alors qu’il s’est totalement fourvoyé. Son management a brisé l’élan qui avait été depuis 2016 mis en place pour arriver à ces podiums et cette victoire. Il faut espérer que la décision prise vendredi de changer d’autres têtes sera un électrochoc salutaire pour l’écurie.”

On ne peut être difficilement plus clair dans ses propos. De telles déclarations ne font ainsi que refléter l'état dans lequel se retrouve l'équipe. Il y a deux ans, on nous parlait d'un plan à cinq ans. On peut se dire que cet horizon ne va cesser d'être repoussé puisque c'est une nouvelle phase de reconstruction qui commence à Enstone.

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