Alain Prost quitte à son tour Alpine
L'exode se poursuit du côté de chez Alpine. Quelques jours après le départ de Marcin Budkowski, c'est au tour d'Alain Prost de quitter l'écurie française.
La révolution de palais se poursuit du côté d'Enstone et Viry-Chatillon. L'ensemble de la période Cyril Abiteboul est donc révolue puisque toute son équipe dirigeante à désormais quitté la formation bleue. L'ancien directeur de l'équipe fut ainsi débarqué à la surprise générale, il y a tout juste un an. Rémi Taffin, le directeur moteur, est ensuite parti en toute discrétion en cours de saison passée. La semaine dernière, c'était le départ du directeur exécutif, Marcin Budkowski, qui était rendu possible tandis que l'avenir de Davide Bridio est déjà mis en questions depuis plusieurs mois.
Aujourd'hui, il s'agit donc du départ d'Alain Prost, qui avait un poste de directeur non exécutif et de conseiller spécial depuis 2016, un peu à la façon de son mentor et ami Niki Lauda chez Mercedes. Le quadruple champion du monde a donc fait savoir son mécontentement sur son compte Instagram : "Je suis très déçu de la façon dont cette nouvelle a été annoncée aujourd’hui. Il avait été décidé que nous l’annoncerions ensemble avec Alpine. Aucun respect, désolé ! J’ai refusé l’offre qui m’a été faite à Abu Dhabi en vue de la saison 2022 à cause d’une relation personnelle et j’ai eu raison ! A l’équipe d’Enstone et Viry, vous allez me manquer."
Cette fameuse relation personnelle mise en avant est celle avec Laurent Rossi, le nouveau PDG du constructeur dieppois. Dans les colonnes de l'Equipe, l'ancien pilote n'a ainsi pas hésité à remettre en cause l'ego du nouveau dirigeant : "Laurent veut avoir de la lumière. Ce qui m’intéresse, c’est le challenge de faire partie d’une équipe et d’être impliqué dans certaines décisions. J’étais volontairement très en retrait et j’ai eu beaucoup d’influence de manière discrète, malgré certaines choses avec lesquelles je n’étais pas d’accord, que je gardais pour moi. Je n’ai rien contre le changement, mais ce que je n’apprécie pas, c’est le relationnel et le manque de respect envers les gens. J’aime l’aspect humain."
Depuis son retour à temps plein en 2016, Renault (puis Alpine) a ainsi enchaîné les "années de transition". Alors que les cartes seront rebattues avec la nouvelle règlementation, le temps des excuses arrive à son terme. Pourtant l'an passé, l'équipe aurait terminée sixième si Yuki Tsunoda s'était montré aussi performant que Pierre Gasly, sans oublier que l'écart qui la sépare de la cinquième place est passé en un an de 14 à 120 points entre 2020 et 2021.
A voir si l'arrivée d'Otmar Sfaznauer de plus en plus probable permettra de changer la donne ou si l'équipe restera cantonnée au milieu de gamme. Loin des ambitions d'un constructeur...