Andretti et Cadillac postulent ensemble à une place en F1
Candidat depuis quasiment un an, Andretti franchit une étape en s'associant avec Cadillac, filiale de General Motors.
Il y a seulement trois jours, le président de la FIA, Mohammed Ben Sulayem annonçait qu'il avait ordonné à ses équipes de lancer un processus formel pour les expressions d'intérêt pour rejoindre la grille de F1. Andretti n'aura pas tardé à le saisir au mot et officialiser sa candidature.
Afin de crédibiliser sa candidature, l'équipe dirigée par Michael Andretti va bénéficier du soutien du groupe General Motors, à travers sa filiale de luxe Cadillac. La marque américaine a un long héritage en sports automobiles mais n'a jamais mis les roues sur les grilles de Formule 1. Les prochaines années vont donc être chargées pour la marque puisqu'elle a également annoncé son arrivée en Hypercar en WEC dès 2023, cette fois-ci associée avec un autre grand nom des sports américains, Chip Ganassi Racing.
Pour la F1, les nouveaux associés se disent prêts à rejoindre la grille "dès que ce sera possible". Cependant, on peut imaginer qu'ils attendent la saison 2026 afin de s'appuyer sur la nouvelle génération de F1 qui entrera en vigueur, comme l'a décidé Audi. On peut aussi noter le désir affiché d'aligner "au moins un pilote américain", véritable marotte de Liberty Media, comme l'a montré la saga Colton Herta pendant l'été. Le pilote a ainsi prolongé son contrat avec Andretti en IndyCar jusqu'en 2027, ce qui le placerait en position idéale pour accompagner l'arrivée de son employeur en F1.
En termes d'organisation, Andretti Cadillac adopterait la même organisation qu'Haas, à savoir un siège aux Etats-Unis et une base opérationnelle au Royaume-Uni. On peut imaginer qu'elle occupera les nouveaux locaux dont Andretti a lancé la construction le mois dernier.
Michael Andretti a d'ores et déjà annoncé qu'il était prêt à s'acquitter de la prime de dilution énactée par les nouveaux Accords Concorde, qui prévoit le versement de 200 millions de dollars à diviser équitablement entre les 10 équipes déjà présentes afin de compenser la baisse des revenus reversés par Liberty Media due à l'arrivée d'un nouvel acteur. Son association avec un constructeur lui permettrait de plus facilement s'acquitter de cette somme.
Maintenant la balle est dans le camp de la FIA : pourra-t-elle se permettre le luxe de dire non à un constructeur mondial, de surcroit d'origine américaine alors qu'il y aura au moins trois épreuves outre-Atlantique dans les années à venir ?