Chaises musicales à la tête de Ferrari, Alfa Romeo et McLaren
En l'espace de deux jours, quatre équipes ont annoncé un changement à leur tête ! Après Williams, ce sont Ferrari, Alfa Romeo et McLaren, qui ont un nouveau directeur.
Un accomplissement pour un vrai "racer". Frédéric Vasseur a plus de 25 ans d'expérience en sports automobiles, notamment avec son équipe ART Grand Prix, qui a fait rouler quelques uns des plus grands talents qui sont arrivés en F1 au cours des deux dernières décennies : Nico Rosberg, Lewis Hamilton, Nico Hülkenberg, Jules Bianchi, Esteban Ocon, George Russell... De plus, il a l'expérience de management au sein d'un grand constructeur puisqu'il avait été team manager chez Renault en 2016, avant de partir chez Sauber au bout d'une saison. Il a conclu sa sixième saison au sein de l'équipe nommée Alfa Romeo avec une sixième place, son meilleur classement en dix ans. Il peut ainsi partir avec le sentiment du devoir accompli.
Mais surtout l'attrait de Ferrari reste très fort, même s'il s'agit d'une position très exposée et à l'équilibre précaire. Le manager aura certainement demandé des garanties pour avoir le temps de s'établir et de mettre en place les procédures qui lui ont permis de l'emporter par le passé. Il a ainsi commenté : "Je suis véritablement ravi et honoré de prendre les commandes de la Scuderia Ferrari en tant que directeur. Pour un passionné de sports automobiles, Ferrari a toujours représenté le summum de la course automobile pour moi. J'ai hâte de travailler avec une équipe passionnée et talentueuse à Maranello afin de célébrer l'histoire et l'héritage de la Scuderia et d'amener les résultats pour les tifosi partout dans le monde."
Il y retrouvera Charles Leclerc, qu'il avait couvé lors de son année d'apprentissage de la F1. Le Monégasque pourra donc retrouver pleinement la confiance en son équipe, après les nombreux errements au cours de la saison passée.
Si Frédéric Vasseur était PDG chez Sauber, l'écurie suisse rentre dans une phase de transition, qui va la voir passer dans le giron d'Audi à l'horizon 2026. Le groupe allemand a vocation à devenir l'actionnaire majoritaire de la formation d'Hinwil et la position du Français aurait pu être menacée. D'ailleurs, on peut noter que l'annonce de son successeur n'a pas tardé puisque, dans la foulée, Alfa Romeo annonçait que son nouveau PDG serait Andreas Seidl, en provenance de McLaren. Ce dernier a longtemps officié chez BMW, notamment lorsque le constructeur bavarois était entré au capital de l'équipe fondée par Peter Sauber, avant de basculer chez Porsche, où il a remporté trois fois les 24 heures du Mans. Cependant, l'équipe a précisé qu'elle était encore à la recherche d'un nouveau directeur d'équipe, ce qui laisse donc supposer qu'il ne cumulera pas les deux postes, à l'inverse de son prédécesseur.
Dans ce jeu des chaises musicales, McLaren a misé sur une solution interne avec la promotion au poste de directeur d'équipe Andrea Stella, qui s'occupait jusqu'à présent de l'ensemble des activités sportives et des relations avec la FIA. Auparavant, il avait passé 15 ans chez Ferrari en tant qu'ingénieur de la performance de Michael Schumacher et Kimi Raikkonen, avant de devenir ingénieur de course du Finlandais, puis de Fernando Alonso.
Pendant ce temps, Red Bull et Mercedes peuvent se concentrer pleinement, avec une forte stabilité opérationnelle et organisationnelle...
Les dominos sont tombés