Alliance de long terme entre Ferrari et Charles Leclerc

Publié le par Matthieu Piccon

La stabilité est mère de toutes les vertus : Ferrari semble avoir décidé de tout miser pour son avenir avec son jeune protégé, Charles Leclerc. Celui-ci s'est ainsi engagé avec la Scuderia jusqu'en 2024.

Au jeu des chaises musicales, Ferrari vient de tirer la première. Alors qu'elle aurait pu attendre encore plusieurs mois, voire une saison complète, la Scuderia a décidé de déjà prolonger le contrat avec Charles Leclerc alors que le Monégasque était déjà lié jusqu'à 2022. Le jeune prodige devient donc le pilote avec le contrat de plus long terme, devant l'ensemble du reste du plateau.

Le message est donc on ne peut plus clair : c'est désormais sur Charles Leclerc que Ferrari mise pour renouer avec les titres mondiaux, qui lui échappe depuis la saison 2007 et le titre arraché par Kimi Raikkonen. Après une première saison où les dirigeants de Maranello avaient fait savoir que leur numéro 1 restait Sebastian Vettel, cette position n'aura pas résisté au terme d'une saison où Charles Leclerc a signé davantage de victoires, de pole positions et de points que son quadruple champion du monde de coéquipier. Sans contrat à la fin de 2020, l'Allemand retrouvera-t-il la motivation pour hisser son niveau de jeu ?

La question est donc de savoir qui sera le coéquipier de Charles Leclerc au sein d'une équipe entièrement dédiée à sa cause. Si d'aucuns rêvent d'un dernier contrat de Lewis Hamilton faisant basculer le champion britannique chez Ferrari, il est fort peu probable que Ferrari fasse venir un pilote en fin de carrière pour marcher sur les plates bandes de son champion désigné pour l'avenir.

Le prétendant naturel à un tel poste est donc Antonio Giovinazzi. L'Italien ne fait pas de bruit chez Alfa Romeo, après avoir accepté sans broncher de rester deux saisons sur le bord de piste. Si son début de saison ne fut pas brillant, il fut en mesure d'hisser son niveau de jeu face au vétéran Kimi Raikkonen sur la seconde partie de saison. Il présenterait le profil d'un pilote fiable, capable de marquer des points régulièrement sans faire de l'ombre au champion désigné, à l'image de ce qui avait pu être fait avec Rubens Barrichello ou Felipe Massa. Sa nationalité italienne ne pourra que ravir les tifosi, sevré d'un ressortissant transalpin depuis de très longues années.

Cependant, même cette éventuelle association ne pourrait être transitoire puisque la filière de développements de jeunes pilotes de Ferrari dispose d'une autre pépite marketing dans sa besace : Mick Schumacher, qui pourrait devenir un prétendant sérieux à la F1 en 2021 et à un baquet chez Ferrari à partir de 2022. Le fils de qui l'on sait va cependant devoir faire une bien meilleure deuxième saison en F2 que ce qu'il avait pu faire cette année (douzième au classement final). La pression sera d'autant plus forte que la FDA a décidé de l'associer à un autre de ses protégés Robert Shwartzman chez Prema tandis que Callum Ilott et Marcus Armstrong seront également dans un top team, respectivement Uni-Virtuosi et ART Grand Prix.

D'ici la Scuderia devra surtout fournir un matériel à la hauteur des attentes de Charles Leclerc. Sans cela, celui-ci pourrait être tenté d'aller voir ailleurs pour récolter les lauriers auxquels son talent lui permettent d'aspirer. On peut ainsi se rappeler que Fernando Alonso disposait également d'un contrat de cinq saisons, ce qui ne l'avait pas empêché de retourner chez McLaren avant l'échéance.

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