La Corée a réussi à baisser sa facture
Les négociations auront été longues mais les organisateurs coréens sont parvenus à leurs fins : ils ont obtenu une baisse substantielle de la facture réglée à la FOM de Bernie Ecclestone, ce qui garantit la présence du Pays du Matin Calme au moins jusqu'en 2016.
Dès octobre dernier, les organisateurs annonçaient leur volonté de renégocier leur contrat afin de diminuer leurs pertes financières. Ils ont obtenu gain de cause, signe que le pays est une cible commerciale importante pour Bernie Ecclestone. En effet, le grand argentier de la F1 a demandé aux épreuves espagnoles (Valence et Barcelone) et allemandes (Hockenheim et Nurburgring) d'envisager une alternance de leurs courses plutôt que de leur accorder une réduction de leur facture.
L'effort consenti par la FOM est tout à fait significatif puisqu'elle a décidé de renoncer à la redevance télévisuelle exigée jusqu'à présent. Le contrat initial prévoyait ainsi le versement de 15,6 millions de dollars par année, jusqu'à l'expiration du dit contrat en 2016.
De plus, la FOM a accepté de mettre fin à la hausse systématique de 10% initialement prévue. Ainsi si le circuit de Yeongam avait versé 36 millions de dollars à la FOM pour son épreuve inaugurale, l'addition s'était élevée à 40 millions pour l'édition 2011. Avec le nouvel accord, la FOM conservera ce montant de 40 millions de dollars jusqu'en 2016, sans augmentation. Ce mécanisme d'augmentation annuel est le schéma qui a été adopté par Silverstone lors de la signature de son contrat de 17 ans, qui prévoit une hausse de 5% de sa redevance annuelle jusqu'en 2026.
Néanmoins, ce nouvel accord, s'il permet de diminuer la facture totale, n'empêchera pas l'organisation d'enregistrer de nouvelles pertes lors de l'édition 2012 puisuqe le déficit de l'épreuve 2011 a été très important : si la billetterie a permis de générer 23 millions de dollars de revenus, les organisateurs ont dépensé 79 millions de dollars, ce qui se traduit donc par une perte nette de 56 millions de dollars. Ce déficit n'est pas très éloigné de ce qui est laissé à la charge des contribuables de l'Etat de Victoria (50 millions de dollars australiens) à la suite du Grand-Prix d'Australie. Ce chiffre ne comprend cependant pas les retombées économiques liées à l'accueil de dizaines de milliers de fans pour la restauration et l'hotellerie locale.
Avec ce nouveau schéma économique, les organisateurs s'attendent à une réduction du déficit à "seulement" 26 millions de dollars.