L'étau se resserre sur Suzuka

De plus en plus de doutes se concentrent autour de la tenue du Grand Prix du Japon mais un élément-clé fait qu'il n'est pas encore officiellement annulé.

Alors que les épreuves lointaines de l'Europe sont annulées à tour de rôle (Chine, Canada, Singapour et Australie), le Japon fait toujours partie intégrante du calendrier de la F1. Il s'agit pourtant désormais de la dernière catégorie où c'est le cas puisque la MotoGP, puis le WEC ont été contraints d'annuler leur épreuve prévue dans l'Archipel.

Pour justifier sa décision prise aujourd'hui, Pierre Fillon, le Président de l’Automobile Club de l’Ouest, a déclaré : « La situation toujours instable nous impose d’être particulièrement souple dans notre organisation. Après concertation avec l’ensemble des parties prenantes et au regard de la situation sanitaire, nous avons pris la décision de ne pas nous rendre à Fuji. Une seconde manche sera organisée au Bahreïn, afin de conserver le format initial du championnat. Je tiens à remercier très sincèrement nos homologues japonais, particulièrement mobilisés pour tenter de maintenir cet évènement. Nous les retrouverons avec beaucoup de plaisir en 2022. »

Cependant, il ne faut pas oublier que le circuit de Suzuka appartient à Honda, via sa filiale Mobility Company. Si le promoteur a décidé de tirer un trait sur sa présence en MotoGP, il ne l'a pas encore fait pour la F1 car il s'agit d'une année très particulière pour Honda. En effet, le motoriste japonais a annoncé qu'il allait quitter la discipline à l'issue de la saison. L'épreuve nipponne relève d'autant plus d'importance que les moteurs Honda rencontrent enfin le succès grâce à Red Bull. Une victoire à domicile permettrait de laver définitivement l'affront commis par Fernando Alonso lorsqu'il avait hurlé "GP2 engine" à la radio en pleine course devant l'aéropage des dirigeants du motoriste.

A n'en pas douter, les discussions vont être intenses dans les prochains mois, avec notamment comme point prépondérant la tenue des Jeux Olympiques à la fin du mois et son éventuel impact sur l'évolution de la pandémie. On pourra noter que le fait que le circuit de Fuji soit détenu par Toyota n'ait pas suffi à convaincre les autorités locales de maintenir l'épreuve d'endurance...