McLaren va licencier 1200 employés, y compris en F1
Face à la crise sanitaire devenue économique, McLaren se doit de réagir. Cela va se concrétiser par la suppression de 1200 postes, soit 25% de ses effectifs. La partie F1 sera également impactée en raison du plafond des budgets.
Alors que les mesures de confinement s'allègent un peu partout dans le monde, l'heure des comptes arrive. Ce qui a débuté comme une crise sanitaire est en train de se transformer en crise économique de grande ampleur. L'automobile est l'un des marchés les plus touchés, du low cost jusqu'au premium.
Alors que McLaren était en croissance ces dernières années, avec le lancement d'une gamme de plus en plus complètes de super sportives, la marque a été arrêtée brutalement. Si elle a profité du régime de chômage partiel mis en place par le gouvernement britannique, qui couvrait 80% du salaire net des employés, des mesures plus drastiques vont désormais être mises en place.
C'est ainsi que McLaren a annoncé aujourd'hui "en fonction de la consultation des représentants du personnel, la restructuration proposée devrait se traduire par 1200 licenciements à travers le groupe, au sein de ses divisions Applications extérieures, automobile et compétition ainsi que dans les fonctions support du groupe." Bien entendu, c'est la partie production automobile qui va supporter l'essentiel de ces coupes mais la F1 ne sera pas épargnée. On parle ainsi de 70 employés qui ne seraient pas conservés.
Dans ce contexte, on peut comprendre pourquoi Zak Brown a autant défendu l'instauration d'un plafond des budgets dès la saison prochaine, ce qu'il espère va redonner à l'équipe la possibilité de se battre à armes égales avec les trois équipes de pointe. Paul Walsh, qui est devenu président exécutif en mars dernier, a ainsi déclaré : "Même si cela va avoir un impact important sur le fonctionnement et la taille de notre équipe de F1; nous allons désormais mettre en place les mesures nécessaires pour être prêts à opérer au plafond du budget à partir de 2021 afin de se battre de nouveau pour les victoires et les championnats à l'avenir."
Au cours de ces deux derniers exercices fiscaux, la branche compétition a ainsi affiché un déficit de 75 et 108 millions d'euros en 2019 et 2018 alors que la branche automobile était nettement bénéficiaire. On peut ainsi noter que le programme F1 a été mentionné, à l'inverse de son nouveau programme en IndyCar. Par contre, malgré des déclarations positives quant à la nouvelle réglementation en WEC, il est peu probable que la marque s'embarque dans une nouvelle catégorie alors que l'heure est aux économies.