Smirnoff verse 15 millions de dollars à Sahara Force India
Après une semaine d'absence, Smirnoff a bel et bien effectué son retour chez Sahara Force India. Le contrat entre les deux entreprises reste de 15 millions de dollars.
En Formule 1, encore plus qu'ailleurs, la vérité d'un jour n'est pas celle du lendemain. Ainsi pour la première semaine d'essais à Barcelone, Smirnoff n'était pas du tout visible sur la monoplace présentée par Sahara Force India.
Mais pour la reprise des hositilités pour cette deuxième semaine, le logo de la marque de vodka était de nouveau bien en évidence sur la partie centrale de l'aileron arrière ainsi que juste devant le pilote.
La raison d'un tel revirement est, qu'entre la fin et la reprise des essais, la maison-mère de Smirnoff, Diageo, a noué un accord avec Vijay Mallya afin de solder le contentieux entre les deux parties. En échange de la démission du poste de président d'United Spirits par son fondateur, le groupe de spiritueux abandonne toutes les poursuites personnelles contre Vijay Mallya dans l'affaire des irrégularités financières qui ont été constatées au sein de l'ancienne pépite de l'empire de l'homme d'affaires indien. Ce dernier a également négocié le paiement de 75 millions de dollars, dont 40 versés immédiatement et le solde réparti sur cinq ans.
Une autre composante de l'accord concerne un autre actif de Vijay Mallya, à savoir Sahara Force India. Ainsi Diageo a annoncé la prolongation pour cinq saisons supplémentaires de l'accord de Smirnoff avec l'équipe de Silverstone : "Au sein de l'accord annoncé aujourd'hui, Diageo a prolongé le sponsoring de Smirnoff de l'équipe de F1 Force India, dont Dr. Mallya est le directeur et le coactionnaire, pour les cinq prochaines saisons. Le coût de ce sponsoring continue d'être de 15 millions de dollars par saison."
Mais la querelle entre Diageo et Vijay Mallya ne s'arrête pourtant pas puisque Diageo réclame toujours 135 millions de dollars au titre d'un prêt contracté par une des entreprises de Vijay Mallya, Watson, qui est basée à l'Ile Maurice. Or le dirigeant avait utilisé les 42,5% qu'il détient dans Sahara Force India comme garantie.
Comme il ne peut rembourser cette somme sans prendre le risque que ses autres créanciers ne se retournent contre lui, il pourrait devoir se résoudre à céder ses actions. Diageo se retrouverait quasiment comme l'actionnaire majoritaire de l'équie puisque Subrata Roy, qui détient également 42,5%, est actuellement en prison et cherche à revendre ses parts pour financer sa caution.