Charles Pic saisit des huissiers contre Lotus
Les problèmes judiciaires et économiques de Lotus se succèdent : après Pirelli en Hongrie, c'est Charles Pic qui met la pression à l'équipe en raison d'un différend par rapport à leur collaboration de l'an dernier.
Le vendredi matin de Lotus en Hongrie avait été perturbé par la non-livraison des pneumatiques de l'équipe par Pirelli. Le conflit avait été résolu à seulement dix minutes du début de la séance lorsque un virement bancaire a pu être réalisé.
Cette fois-ci, les ennuis judiciaires ont eu lieu dès le jeudi soir, par l'intermédiaire de la venue d'huissiers saisis par Charles Pic. Cette venue s'est traduite par la nécessité pour le directeur de l'équipe, le directeur technique et le coordinateur de l'équipe de rester tard dans le garage, soit après le couvre-feu imposé à 23 heures.
Néanmoins, la FIA a fait preuve de bonne volonté en n'imposant pas un blâme ou une sanction à l'équipe puisqu'elle a reconnu que les trois hommes n'opéraient pas sur les monoplaces et que leur présence n'apportait donc pas un avantage technique et compétitif à l'équipe.
Si le pilote français a décidé de saisir des huissiers, c'est que le différend financier entre les deux parties est estimé aux alentours de 800.000 euros, par rapport à dix séances d'essais du vendredi matin non réalisées, comme il l'a indiqué à nos confrères de L'Equipe : "Ils n’ont pas respecté le contrat. Il ne s’agit pas seulement des journées de roulage mais également d’autres aspects sur lesquels je préfère ne pas m’étendre."
Si les discussions se poursuivent, elles doivent trouver une conclusion d'ici à dimanche soir, sans quoi les huissiers pourraient empêcher le matériel de l'équipe de sortirde Belgique à l'issue du week-end.
Cette procédure s'inscrit dans le cadre de rumeurs de plus en plus récurrentes sur un possible rachat de Lotus par son ancien propriétaire, Renault. Or le pilote français a reçu le soutien du Losange tout au long de sa carrière. Si les ennuis judiciaires de Lotus sont de plus en plus visibles dans la presse, la valeur de l'équipe aux yeux d'autres investisseurs ne peut que baisser. Ce qui ne peut donc être que dans l'intérêt des acheteurs restants...
De notre envoyé spécial à Spa-Francorchamps