Alexander Rossi vise toujours le titre en GP2
A l'occasion du Grand Prix de Belgique, Alexander Rossi nous a reçu dans le paddock GP2 pour faire un point sur sa saison et ses ambitions pour le futur.
Si la F1 sort de sa trève estivale imposée de deux semaines, il n'en a rien été pour le jeune pilote américain, qui ne prendra des vacances qu'entre Monza et la Russie : "Non, pas de vacances. J'ai travaillé avec l'équipe et j'avais des réunions aux Etats-Unis. Donc je n'ai pas arrêté le mois dernier."
Il devait, en effet, trouver la clé de ce qui ne s'est pas passé correctement à l'occasion de l'étape hongroise, qui l'a vu hors des points lors des deux courses du week-end : "C'est une bonne chose que nous ayons eu la pause car nous avons pu travailler avec l'équipe ce qui n'allait pas. Nous avons fait les changements nécessaires. Nous espérons donc repartir de plus belle."
Le Californien arrive donc à Spa-Francorchamps avec beaucoup d'ambitions, surtout que ce circuit réussi traditionnellement à son équipe, Racing Engineering : "Nous sommes retombés à la troisième place du championnat. La première priorité est donc de récupérer notre place. Ensuite nous visons évidemment notre première victoire de la saison. L'équipe a gagné l'an dernier sur le mouillé et allait vite sur le sec. Il y a donc un bon package et nous devons donc nous mettre bout à bout pour nous rattraper après un week-end décevant à Budapest."
Il va nous falloir un peu de chance pour combler le retard mais c'est le GP2. Tout peut encore arriver.
Cette contre-performance en Hongrie a permis à Stoffel Vandoorne d'augmenter son avance au championnat (194 points contre 105). Pourtant, Alexander Rossi estime qu'il y a encore de la place pour revenir mais que le destin penche un peu en sa faveur : "L'écart était déjà important avant la Hongrie. Maintenant, il est juste plus grand. Donc ça ne change pas fondamentalement la donne. Il va nous falloir un peu de chance pour combler le retard mais c'est le GP2. Tout peut encore arriver."
Il va ainsi bénéficier d'un week-end supplémentaire pour tenter de revenir au championnat puisque le GP2 a annoncé pendant l'été qu'un accord avait été trouvé avec Bahrain pour y tenir un second week-end, juste avant la finale d'Abu Dhabi : "C'est super qu'ils soient parvenus à remplacer Hockenheim. En plus, nous étions performants à Bahrain (ndlr : 3ème et 4ème). Donc ça ne peut être qu'une bonne chose pour nous."
Si la saison n'a pas été parfaite jusqu'à présent, il s'estime plutôt satisfait de ses performances jusqu'à présent : "C'est une bonnée année. A Bahrain, nous n'étions pas sur la bonne stratégie et nous ne pouvions pas gagner. En Espagne, j'ai un peu souffert de la dégradation des pneumatiques. A Monaco, on a eu un petit problème lors de l'arrêt aux stands alors qu'on partait en pole. En Autriche, nous avions des problèmes de freins pendant tout le week-end et à Silverstone, nous n'étions vraiment pas loin. En fait, la Hongrie a été le seul week-end où on ne s'est pas battu pour la victoire. Il faut donc juste qu'on fasse un week-end parfait et ça devrait se concrétiser."
On ne pouvait pas quitter le jeune Américain sans poser l'inévitable question sur son avenir et sur les discussions qui se déroulent avec Haas quant à un baquet de titulaire l'an prochain : "C'est une question que j'ai beaucoup et la réponse est toujours la même pour l'instant : nous sommes en discussions mais ils sont en discussions avec beaucoup de gens. Pour l'instant, leur priorité est d'assembler leur équipe de course. Donc pour nous, c'est un jeu de patience."
Mais s'il se montre patient, il ne s'en montre pas moins prudent et travaille d'autres possibilités : "Haas n'est pas la seule équipe de F1 à qui nous parlons. La F1 est clairement la priorité. Nous travaillons donc sur des plans de secours."
De notre envoyé spécial à Spa-Francorchamps