Red Bull reste avec Renault
Lorsque Bernard Rey, le directeur du Renault F1 Team, a annoncé que l'écurie allait poursuivre l'aventure en 2010, il a également mentionné que le Losange allait continuer d'être le motoriste de Red Bull avec laquelle il est devenu vice-champion du monde en 2009.
Ainsi Renault va céder 75% de ses parts dans l'usine Enstone (qui fabrique les châssis) au fonds d'investissement luxembourgeois Genii mais va garder le contrôle intégral de l'usine Renault Gordini de Viry-Châtillon, coeur historique de l'écurie et qui conserve l'activité moteur. Son partenariat avec Red Bull restera donc inchangé par rapport à la situation 2009. Ca sera donc la quatrième saison consécutive de l'accord entre les deux entreprises.
Mais dans ce laps de temps, la situation a dramaticallement évolué pour les deux partenaires. Lorsque Red Bull décide, en 2007, de laisser son moteur Ferrari à l'écurie petite soeur Toro Rosso au profit du moteur français, l'écurie française reste sur deux titres de champion du monde consécutifs, tant constructeur que pilote, alors que Red Bull fait davantage parler d'elle de par sa communication décalée que par ses résultats. Le moteur Renault est alors ce qui se fait de mieux dans le paddock et s'inscrit dans la logique de développement de l'écurie qui se caractérisera également par la venue de l'ingénieur-star Adrian Newey.
La situation de 2009 est bien différente : la R29 développée par Renault n'est pas à la hauteur des espérances tandis qu'Adrian Newey a rélisé de nouvelles prouesses en dessinant une RB5 très performante malgré l'absence de double diffuseur et de KERS. Renault se retrouve alors dans la situation paradoxale d'être battu par son client, ce qui montre encore plus les lacunes du châssis, développé en Angleterre mais également la performance globale du moteur français. Cela n'a pas du arranger les relations entre les deux entités.
La situation ne devrait pas s'améliorer en 2010 puisque Red Bull montre une stabilité de tous les instants (elle conserve ses deux pilotes et son moteur) alors que Renault a perdu Fernando Alonso et n'est même pas sur de conserver Robert Kubica...