Pourquoi Hugo Boss a préféré la Formule E à la Formule 1

La marque de vêtement a quitté la discipline reine pour sa « petite sœur » électrique. Explications en exclusivité, avec Mark Langer, le directeur général d’Hugo Boss.
Une semaine après s’être rendu sur le circuit où il avait remporté le titre mondial, à Abu Dhabi, Nico Rosberg était à Hong Kong ce weekend. La présence de l’Allemand, retraité des paddocks après son sacre et nouvel ambassadeur de la marque, valorise le nouveau partenariat entre Hugo Boss et la Formule E, après sept ans aux côtés de Mercedes en F1.
« Avec Hugo Boss, c’est une longue histoire », confie l’ex-pilote Mercedes en costume griffé de la marque. « Hugo Boss me soutient depuis mon titre en Formule BMW, en 2002. Désormais, c’est la renaissance de ce partenariat. Il s’agit d’une marque que j’apprécie particulièrement. Leur engagement en Formule E est très intéressant, d’autant que c’est une discipline qui me plait beaucoup. »
Excited to take my long relationship with @HUGOBOSS to the next level, as their global brand ambassador. We’ll do great things together. pic.twitter.com/aEBDIwHLLh
— Nico Rosberg (@nico_rosberg) 3 décembre 2017
« Nous voulions continuer à être proche de Nico Rosberg et de l’accompagner dans sa nouvelle vie », assure Mark Langer, le directeur général d’Hugo Boss, qui nous a reçu en exclusivité dans le cadre de ce début de saison. Pour lui aussi, la Formule E est « une discipline très excitante » : « Ce championnat offre de nombreux aspects innovants et pas seulement d’ordre technique. Le format des courses (essais, qualifications et course se disputent le même jour), la présence au cœur des villes permet de capter un public différent de celui qui à l’habitude de se rendre sur des circuits. Comme en Formule E, nous essayons en tant que marque de chercher en permanence les dernières tendances, de dénicher ce qui va inspirer les gens. » Via ce partenariat, Hugo Boss espère également s’adresser à un public plus jeune qu’en F1.
Présent dans la discipline reine depuis 1981, d’abord auprès de McLaren puis de Mercedes, Hugo Boss prend donc ses distances avec la Formule 1. Le contrat avec Mercedes s’est en effet achevé à l’issue de la dernière saison, à Abu Dhabi. « Nous avons eu la chance de terminer ce partenariat avec les titres pilotes et constructeurs », apprécie Mark Langer. « Mais le sport automobile fait partie de l’ADN de la marque, ce sont des disciplines qui sont très proches de nos valeurs. »
Alejandro Agag s’était dit « ravi d’accueillir Hugo Boss dans la famille de la Formule E ». Une famille qui n’en finit plus de grandir aux côtés des quatre « historiques » (Michelin, DHL, Renault, Qualcomm). Trois marques sont d’ailleurs impliquées en Formule E et en Formule 1 (TAG Heuer, DHL et Allianz). Des intérêts commerciaux qui renforcent un peu plus la discipline, qui devrait compter à moyen terme dix constructeurs engagés, contre cinq actuellement.