Williams perd le soutien d'AT&T
Après la vague de départ de sponsors à l'issue de la saison 2010, Williams subit encore un départ de taille cette année puisqu'elle a perdu le soutien du géant des télécommunications AT&T, qui était jusqu'à présent son sponsor-titre.
Si aucun communiqué de presse officiel ne vient corroborer cette information, l'écurie a mis en place tous les signes prouvant ce départ de son sponsor-titre. Ainsi son site internet est passé de www.attwilliams.com à simplement www.williamsf1.com. De même, la formation de Grove a changé l'adresse et le nom de sa page Facebook officielle.
C'est donc près de sept millions de dollars par an que l'écurie de Frank Williams vient de perdre. Néanmoins, les bruits du paddock laissent sous-entendre qu'elle n'est pas dépourvue d'options. La source la plus évidente serait de trouver un second pilote payant. Cela mettrait donc Vitaly Petrov et ses liens privilégiés avec des sponsors russes en pole position pour être le coéquipier de Pastor Maldonado.
Cependant, l'écurie pourrait trouver un nouveau sponsor-titre, capable de s'aligner sur les 15 millions de dollars versés par PDVSA, la compagnie pétrolière du Venezuela. Deux pistes tiendraient la corde, les deux venant du Qatar. En effet, le petit Emirat a de grandes ambitions sportives, comme le montre son rachat du PSG ou l'accueil du Moto GP sur son circuit de Losail. Il bénéficie de deux bras armés, disposant des fonds demandés par l'écurie de Grove. Williams dispose désormais d'un centre de développement au Qatar, dont ses activités hybrides sont le fer de lance.
Une des pistes évoquées depuis de nombreuses semaines est la Qatar National Bank. Cette banque aurait été celle qui aurait permis de régler la facture du retour de Kimi Raikkonen, avant que le champion du monde 2007 ne décide de signer chez Lotus Renault GP. Cela serait un pied-de-nez à la crise économique mondiale et un signe fort du basculement de l'économie mondiale puisque les banques européennes ont déserté les circuits à la suite de la faillite de Lehman Brothers. La seconde option venant du Golfe serait l'opérateur téléphonique QTel, l'ancien monopole d'Etat dans les télécommunications. QTel a déjà investi une première fois de manière très ponctuelle en F1 lorsqu'il était devenu un des sponsors de Brawn GP lors du Grand-Prix d'Abu Dhabi 2009.
Si une de ces deux options devaient se concrétiser, l'écurie ne serait plus dans une absolue nécessité de remplir sa trésorerie. Cela la rendrait donc de nouveau maîtresse de son choix de pilotes. Dans ce cas, Rubens Barrichello, qui serait également capable d'apporter cinq millions de dollars à travers des sponsors, pourrait bien réaliser sa vingtième saison consécutive en F1 puisqu'il dispose d'un bagage technique qui le met loin devant des pilotes comme Adrian Sutil, Vitaly Petrov, Bruno Senna ou Vitantonio Liuzzi.
Les prochaines semaines seront donc décisives et les différents sponsors potentiels détiennent les clés du dernier baquet dans une écurie établie.