Valence a du mal à vendre ses billets
Quel contraste entre Silverstone et Valence : alors que l'épreuve anglaise a augmenté sa capacité totale afin de répondre à la demande, la ville portuaire espagnole a fait l'inverse mais n'arrive toujours pas à remplir les tribunes restantes.
Cela représente une impressionnante baisse des venues pour cette épreuve qui se voulait l'équivalent de Monaco. La barre avait été fixée à un haut niveau puisque 112.000 places avaient été prévues. Lors de l'édition inaugurale, l'organisation était parvenue à faire le plein. Mais depuis, la situation s'est largement détériorée puisque le nombre de places assises avait déjà été réduit à 65.000 lors de l'édition 2011.
Cette année, la décision a été prise d'encore réduire le nombre de billets disponibles, à seulement 45.000. Néanmoins, cela semble encore trop par rapport à la demande. En effet, à moins de deux semaines de la tenue de l'épreuve, seuls 38.000 spectateurs ont acquis leur précieux laissez-passer, soit un taux de remplissage modeste de 85%. Dans le même temps, Silverstone a déjà atteint 96% d'une capacité augmentée plus d'un mois avant la tenue de l'épreuve...
La principale raison de cette longue chute aux enfers est, bien entendu, la crise économique qui touche le pays et qui fait la une des journaux de la planète entière. Le taux de chômage qui approche les 25% a un impact certain sur les finances personnelles des fans de Fernando Alonso. Cela se traduit par le fait que près des deux tiers des spectateurs ayant déjà achetés leur billet viennent de l'étranger, malgré les succès rencontrés par le pilote espagnol depuis le début de la saison. C'est ainsi que Gonzalo Gobert, le directeur de l'épreuve, a déclaré au journal Marca : "C'est essentiel pour les ventes de billets. C'est un phénomène et nous aide vraiment beaucoup pour nos ventes de billets. Il nous aide beaucoup mais 65% des ventes de billets sont faites en dehors du pays."
Si l'épreuve apporte un bénéfice touristique indéniable à la ville et à l'ensemble de la région, les organisateurs ne parviennent pas à boucler la boucle en ces temps d'austérité sévère, qui oblige la ville à réduire l'ensemble des dépenses. Cela donne donc du poids au plan soutenu par Bernie Ecclestone d'une alternance entre Barcelone et Valence pour accueillir le Grand-Prix d'Espagne (comme le font Hockenheim et le Nüburgring en Allemagne) : "Cela n'a pas de sens d'avoir deux courses en Espagne. Comme pour tout, nous devons rationaliser."