Toyota revient au Mans avec Wurz, Lapierre et Nakajima
Si Toyota a quitté la F1 en 2009, le premier constructeur mondial n'entend pas pour autant abandonner le sport automobile. C'est pourquoi il a décidé de s'engager de nouveau aux 24 heures du Mans avec l'équipe française Oreca. Ses pilotes seront expérimentés puisqu'il s'agit d'Alexander Wurz, Nicolas Lapierre et Kazuki Nakajima.
Comme Audi et Peugeot, Toyota a décidé de mettre en avant sa technologie phare : alors que les deux Européens on tout misé sur le diesel, le Japonais entend montrer les avantages de l'hybride, dont il a été le fer de lance depuis la fin des années 1990 avec sa Prius avant de l'étendre à une grande partie de sa gamme de véhicules. C'est pourquoi il a décidé de s'engager dans la catégorie reine de l'endurance, à savoir le LMP1.
Pour ce faire, c'est l'ancienne structure F1 de Cologne qui a été mise à contribution puisqu'elle dispose de deux souffleries dernier cri et a été transformée en société de conseil en ingénierie pour différents clients liés aux sports automobiles. Ainsi Toyota Motorsport GmbH avait failli travailler avec HRT avant que des problèmes de réglement de factures mettent un terme à la collaboration. Elle met, par ailleurs, une monoplace de 2009 à la disposition de Pirelli pour que le manufacturier italien réalise ses essais de développement.
Avec Alex Wurz, Toyota est parvenu à recruter un pilote de premier ordre puisque l'Autrichien a une grande expérience de l'épreuve mancelle avec deux victoires en 1996 et 2009. Il est ainsi toujours le plus jeune vainqueur de l'épreuve tandis qu'il compte des victoires dans d'autres épreuves prestigieuses d'endurance : Petit Le Mans et les 1,000 kilomètres de Spa-Francorchamps. "J'ai hate de commencer et je suis fasciné par le nouveau challenge de courir sur une voiture hybride. C'est le futur de la course automobile et je suis très excité que Toyota arrive avec cette technologie. Je sais que Toyota a beaucoup d'expertise dans ce domaine et j'espère que ça va se transformer en avantage pour nous."
Quant à Nicolas Lapierre, il va apporter sa connaissance d'Oreca, l'écurie française à laquelle Toyota a décidé de s'associer pour toutes les questions logistiques et d'exploitation sur la piste. En effet, il a rejoint la formation française dès son arrivée en endurance, qui remonte à 2007. C'est avec elle qu'il vient de remporter les 12 heures de Sebring. "Etre sélectionné par une entreprise comme Toyota pour un projet nouveau et si intéressant est un grand moment de fierté pour moi. Nous sommes au début d'un grand challenge et je suis très excité. TMG a des infrastructures impressionnantes et avec le système hybride, nous avons le potentiel de développer une voiture très performante. Je suis intrigué par l'utilisation pour la première fois du système hybride. Cela apporte un aspect différent à notre challenge et nous devons prendre plusieurs facteurs stratégiques différents."
Toyota profite de son retour sur la scène des sports automobiles mondiale pour relancer un de ses protégés, à savoir Kazuki Nakajima. Les fans de F1 se rappelleront qu'il a disputé les saisons 2008 et 2009 chez Williams, à une époque où l'écurie de Grove était propulsée par le bloc japonais. A la suite du retrait de Toyota en 2009, il a rebondi en Formula Nippon et Super GT, ce qui lui a permis de se frotter aux spécificités de l'endurance par rapport à la monoplace. Il va donc découvrir Le Mans pour la première fois. "Retourner au Mans et participer à ce nouveau championnat veut dire beaucoup pour Toyota. Je suis donc très honoré d'en faire partie. Le Mans est une nouvelle expérience pour moi et j'ai très hate d'y être. Le challenge du Mans est célèbre à travers tous les sports automobiles. J'ai donc hate d'y courir pour la première fois. Evidemment, c'est une nouvelle expérience mais je suis habitué à l'endurance grâce à la Super GT japonaise et cela m'aidera à m'adapter."