Toro Rosso présente sa STR5
La saison 2010 est une nouvelle étape dans la vie de l'écurie Toro Rosso. Issue du rachat de l'écurie italienne Minardi, elle avait l'habitude d'utiliser le même châssis que sa grande soeur, Red Bull Racing, tout en changeant le moteur (le bloc Renault est remplacé par celui de Ferrari).
Cette solution, dite des châssis-client, est désormais interdite par le réglement technique. Giorgio Ascanelli, le directeur technique, le reconnait : "C'est un défi. On prend notre destin en main. Ce que nous aurons dans la voiture, c'est ce que nous saurons y mettre. La beauté du sport, c'est que si nous n'y mettons rien, nous ferons pâle figure. Mais si nous faisons du bon boulot, le mérite nous en reviendra." Pour se donner le plus de chance, elle a décidé d'acquérir l'une des souffleries de Red Bull, à Bidester en Angleterre. Cela ne va pas forcément faciliter la tâche puisque le gros des troupes restera basée en Italie.
La STR5, présentée aujourd'hui à Valence, est donc la première de l'histoire dessinée par les hommes de Faenza. Cela aura l'avantage de ne pas dépendre du bon vouloir des hommes de Red Bull Racing (qui n'étaient pas pressés de transférer leurs nouveautés à la petite Scuderia) mais l'inconvénient de devoir assumer financièrement le développement des dites évolutions. C'est la raison pour laquelle les objectifs ne sont pas démesurément hauts pour cette nouvelle saison, comme le reconnait Giorgio Ascanelli : "L'objectif pratique, l'objectif décent, économique, serait d'arriver 10ème. C'est ce qu'on devrait faire. Et on serait content." En d'autres termes, l'écurie vise à finir dernière des "anciennes" écuries, à savoir qu'elle resterait devant les quatre nouvelles écuries.
Pour ce faire, elle a décidé de miser sur la continuité en conservant sa confiance en Sébastien Buemi et Jaime Alguersuari. Le jeune Espagnol s'est vu donner une seconde chance après une première demi-saison en demi teinte. Maintenant, il va lui falloir montrer ce dont il est capable car le réservoir de pilotes de la filière Red Bull est loin d'être vide.