Stefan GP s'attaque à USF1
A deux semaines de la première épreuve, les choses s'accélèrent. Les essais qui se déroulent actuellement sur le circuit de Barcelone passent presque au second plan à côté de la course-poursuite qui se déroule principalement entre USF1 et Stefan GP.
USF1 sous investigation
La première dispose de la licence officielle de la Formule 1 et... c'est à peu près tout ! Il semblerait que son principal sponsor, Chad Hudley ait décidé d'investir ses millions dans une autre écurie devant le peu d'avancement du projet américain. De même, l'écurie de Charlotte n'a nommé qu'un seul pilote, l'Argentin Jose-Maria Lopez qui apporte dans ses bagages des dollars apportés par son gouvernement. Mais ces dollars semblent le pousser vers d'autres écuries, comme Campos Meta, qui semble avoir assurer sa place par son récent changement de structure de capital.
Tous ces troubles autour de l'avenir de la firme américaine ont poussé la FIA à demander à leur commissaire en chef, Charles Whitting d'aller étudier de plus près l'état d'avancement de l'écurie qui a demandé une grâce pour les quatre premières courses de la saison.
Stefan GP de plus en plus incisif
De l'autre côté, Stefan GP dispose d'à peu près l'inverse : elle n'a pas de licence pour participer au championnat mais a racheté le châssis développé par Toyota tandis que Kazuki Nakajima et Jacques Villeneuve (qui devrait venir mouler son baquet à Cologne lundi) sont de plus en plus pressentis comme les deux pilotes du projet serbe. Mais ce dernier n'a pu mener ses essais sur le circuit de Portimao, comme cela était prévu initialement, faute de pneumatiques adaptés à une Formule 1.
Mais Zoran Stefanovic n'est pas décidé à baisser les bras alors qu'il sent que le dénouement est si proche. Il a donc décidé de charger USF1 sur son site en deux étapes. La première a consisté à publier une photocopie du bon de livraison de six tonnes de matériel sur le circuit de Bahrein, dont il avait annoncé l'envoi au début du mois. Le but est de montrer qu'il est sérieux dans ses déclarations, contrairement à d'autres écuries. C'est pourquoi il annonce que son écurie présentera la semaine prochaine sa monoplace qu'elle entend placer sur la grille de Bahrein. Quant à ceux qui prévoyaient un accord avec USF1, ils en seront pour leurs frais : "Les rêveurs des Etats-Unis vont devoir justifier leurs actions parce qu'ils affaiblissent délibérément la Formule 1 en rêvant à un monde parfait et à des contes de fées de succès. Le succès ne vient pas en parlant mais avec du travail acharné et beaucoup d'abnégation."
Une licence difficile à obtenir
Mais même si USF1 devait finalement faire défaut, il faudra obtenir l'autorisation de la part des autres écuries, ce qui va être dur d'obtenir de la par de Ferrari qui ne digère pas le fait que Mike Coughlan soit parmi les employés du projet serbe. De même, il faudrait que la procédure soit très rapide et ne suive pas le processus mis en place initialement. Cela pourrat provoquer une certaine aigreur du côté des projets non retenus lors du premier appel d'offre (auquel Stefan GP n'a pas participé), dont Prodrive et Epsilon Euskadi qui avaient été jugés moins sérieux que les quatre autres projets...
Pendant ce temps, les autres écuries continuent d'enchaîner les tours sur le circuit de Montmelo...