Spa veut prolonger jusqu'en 2016
L'édition 2012 du Grand-Prix de Belgique est la dernière prévue par son contrat actuel. Comme la France ne semble plus intéresser pour accueillir de nouveau la Formule 1, Spa-Francorchamps a commencé les négociations avec Bernie Ecclestone pour conserver son épreuve jusqu'en 2016.
Dans la dernière ligne droite des élections présidentielles, beaucoup de bruits avait été fait autour d'une possible alternance entre la Belgique et la France. Certains avaient même déclaré que l'affaire était faite et que la F1 poserait de nouveau ses valises autour du Paul Ricard dès 2013.
Néanmoins, le nouveau gouvernement y est beaucoup moins favorable que le Manceau et fan de sports automobiles qu'est François Fillon. Il a donc clairement indiqué qu'aucun fonds public ne serait investi, même sur le circuit de Magny-Cours. Cela condamnait donc de facto l'opération d'alternance. Ceci est confirmé par André Maes, directeur général de Spa Grand Prix, qui a déclaré à L'Echo : ""L’élection de François Hollande à la présidence française a changé la donne. Nous n’avons plus de contact avec l’équipe mise en place par l’ancien Premier ministre François Fillon pour piloter le dossier d’un Grand Prix en alternance. Donc, il était devenu clair pour nous que les Français ne voulaient plus jouer dans la pièce."
La Belgique ne compte, quant à elle, pas abandonner son épreuve, de par les très importantes retombées financières qu'elle dégage pour toute la région. C'est pourquoi les dirigeants belges ont décidé de lancer de nouvelles négociations avec Bernie Ecclestone afin d'aboutir à un nouveau contrat d'ici à septembre et la tenue de l'édition 2012 du Grand-Prix de Belgique.
Cependant, comme cela peut être le cas en Corée du Sud, les organisateurs souhaitent obtenir une baisse de leur contribution financière. Ainsi si Spa-Francorchamps était parvenu à obtenir un rabais de trois millions (de 20 à 17 millions d'euros) pour le contrat actuel, le circuit wallon cherche à obtenir un rabais de deux millions d'euros supplémentaires afin de réduire un déficit qui atteint quatre à cinq millions d'euros par édition. Cette dépense est perçue comme un investissement pour favoriser l'économie locale.
Les chiffres de vente pour 2012 sont d'ailleurs encourageants puisqu'André Maes déclare : "Nous avons déjà écoulé un peu plus de 35.000 tickets, soit environ 6.000 tickets supplémentaires par rapport à 2011 à la même période. Si cette hausse de 20% se confirme, nous pouvons espérer enregistrer la vente d’environ 60.000 tickets au total pour le Grand Prix 2012." L'an dernier, seuls 45.000 personnes avaient fait le déplacement (soit 5% de moins que l'année précédente), ce qui n'avait pas empêché le chiffre d'affaires de l'épreuve de progresser de 0,8%. Cela n'avait été possible qu'à travers une hausse des prix des billets, rendant Spa l'une des destinations les plus coûteuses de la saison pour les fans...